Je ne suis jamais allé à la plage de tout l'été. Alors quand on habite à 45 minutes de l'océan, c'est un peu dépitant. Ressembler à un cachet d'aspirine à la fin de l'été c'est triste mais je m'en contrebalance un peu. Hier, je suis rentré et mon frère m'a emmené à la plage avec des cousins. C'est vraiment une sensation unique mêlant volupté, joie et bonheur. Vous savez presque tous que j'adore le vent, et le vent du large est de loin le meilleur que l'on puisse goûter. Il apporte odeurs et petits murmures, effleurant le visage dans une caresse unique d'un soir d'été où tout semble parfait. Le sable sous les pieds, les mouettes à côté, l'eau arrivant devant les yeux dans une petite fraicheur vivifiante d'un grand large calme et reposant. Regarder devant soi les nuages sombres et lourd s'approcher de la plage, observer le magnifique panorama et se perdre dans la ligne continue de l'horizon...C'est ça aller à l'océan, c'est y aller en harmonie avec soi-même, si bien que j'ai passé la soirée en short de bain et en T-shirt, laissant les pieds nus. C'était un grand moment de puissance, un grand moment de bonheur où l'on se sent étrangement vivant, rempli de bonheur. Des instants comme ça où se dire que la Vie est Belle, partageant une histoire d'amour fugace avec les vagues, les laisser t'enlacer et te balloter sans résistance mais avec un plaisir certain. C'est la mer, le grand rendez-vous des amoureux du grand large que le vent berce et que la mer accompage...
Vendredi 25 août 2006 à 13:52
Je ne suis jamais allé à la plage de tout l'été. Alors quand on habite à 45 minutes de l'océan, c'est un peu dépitant. Ressembler à un cachet d'aspirine à la fin de l'été c'est triste mais je m'en contrebalance un peu. Hier, je suis rentré et mon frère m'a emmené à la plage avec des cousins. C'est vraiment une sensation unique mêlant volupté, joie et bonheur. Vous savez presque tous que j'adore le vent, et le vent du large est de loin le meilleur que l'on puisse goûter. Il apporte odeurs et petits murmures, effleurant le visage dans une caresse unique d'un soir d'été où tout semble parfait. Le sable sous les pieds, les mouettes à côté, l'eau arrivant devant les yeux dans une petite fraicheur vivifiante d'un grand large calme et reposant. Regarder devant soi les nuages sombres et lourd s'approcher de la plage, observer le magnifique panorama et se perdre dans la ligne continue de l'horizon...C'est ça aller à l'océan, c'est y aller en harmonie avec soi-même, si bien que j'ai passé la soirée en short de bain et en T-shirt, laissant les pieds nus. C'était un grand moment de puissance, un grand moment de bonheur où l'on se sent étrangement vivant, rempli de bonheur. Des instants comme ça où se dire que la Vie est Belle, partageant une histoire d'amour fugace avec les vagues, les laisser t'enlacer et te balloter sans résistance mais avec un plaisir certain. C'est la mer, le grand rendez-vous des amoureux du grand large que le vent berce et que la mer accompage...
Samedi 12 août 2006 à 14:30
Dix jours pour adopter un nouveau regard...Oublier ce qui a été fait et reprendre à zéro avec d'illustres inconnus dont je serais probablement l'aîné... Dix jours pour repartir dans l'oeil de la caméra et dix jours pour faire un court métrage top chrono. Dix jours de bossage intensif, loin de tout et seul au monde, dans une superbe cité médiévale, pour un séjour qui promet d'être à la fois instructif, intéresant, intelligent, et plein de joie. Un séjour au pays du rêve, de la passion, dans la voie du montrer pour expliquer, dans la voie des poètes, sur le terrain des arts au Soleil. Je suis presque trop heureux de partir, pour aller passer dix jours merveilleux ,sans avoir à parler, sans avoir à réfléchir, sans avoir à se justifier. J'en ai assez de tout ça... ce que je veux désormais...c'est vivre...
Samedi 12 août 2006 à 13:54
Des regrets on en a toujours un peu, quelque part en soit. Des regrets on en a toujours enfoui dans sa mémoire, mais il n'est pas bon de se les ressasser. Des regrets j'en ai eu cet été...et franchement ce sont des regrets parfois teintés de joie et de gaieté...Des regrets du bonheur... et parfois des regrets tristes et désolant...Des regrets du malheur.
Tout d'abord il y a une chose que je regrette plus que tout au monde, c'est de ne pas avoir pris l'adresse de Cécile, pour lui écrire pendant les vacances. Repenser à son sourire et à ses gestes, repenser à sa petite soeur toujours de bonne humeur, pétillante de vie et de joie. Songer à cette fille magnifique et lui écrire une lettre en se rendant compte qu'on a pas son adresse...c'est assez frustrant je dois dire. Un regret...
JB s'en va, JB nous quitte. Dans un petit moment éphémère nous nous sommes dit "au revoir et à pendant les vacances" en sortant du bus... Sauf que on ne s'est pas revu pendant les vacances et que Jb s'en va à Mont de Marsan, Jeudi prochain... Que à partir de Jeudi, lui et moi on ne rigolera plus en cours de latin, qu'on ne jouera plus au tarot ensemble, qu'il ne me dira plus "Laisse tomber Sylvain...", que JB partie intégrante de la mémoire Valdhazis nous quitte... Deux regrets.
On se sent vraiment con des fois... Mais alors d'une connerie à toute épreuve. On fait une lettre par demie-semaine pour une grande amie très chère, et on les oublie dans un lieu de vacances où elles n'auront probablement pas la possibilité d'être retrouvées d'ici un an... Enfin bref on oublie des lettres et après comment on fait pour les envoyer? On en écrit d'autres... Troisième regret.
Et bien sûr le dernier et le plus important...sans doute... les regrets des amitiés perdues...mais bon on dit déjà assez de conneries comme ça. Pas besoin d'en rajouter pour accroître la colère de l'autre...
Vendredi 11 août 2006 à 19:32
Si vous voulez mon avis...L'été c'est chiant, le Lycée, c'est bidon...
En fait...on est jamais satisfait...
Vendredi 11 août 2006 à 19:17
L'eau s'écoulait calmement devant ses yeux. Dans la tranquillité d'un soir à Kyoto, personne ne songeait à regarder la pleine lune nippone s'élever peu à peu dans les airs. Les poissons dans l'eau observaient avec leurs yeux globuleux l'étrange inconnue qui se penchait au-dessus d'eux. Doucement, une à une, des perles de tristesses roulaient sur ses joues et s'écrasaient dans la petite rivière, comme une fine pluie d'été qui apporte les pluvieux jours d'automne. Elle avait attaché son sac de voyage autour du cou, en prenant bien soin de le remplir de lourdes choses auparavant. C'était fini. Takehiko avait disparu dans ce tragique accident de voiture. Elle avait vu son crâne fracassé sur la chaussée, baignant dans une mare de sang. Elle avait aussitôt tourné la tête et s'était éloignée pour vomir. Depuis elle n'avait jamais revu le corps de son frère. Pour l'enterrement, ses parents étaient venus, puis étaient repartis aussitôt faire du business à Londres, New-York ou Chicago, la laissant seule ici dans son appartement à Kyoto. Son grand-père lui avait rendu une petite visite, pour la consoler. Puis maintenant juste trois jours après la disparition de Takehiko, elle se retrouvait seule, sans épaule pour pleurer, sans famille… En trois jours, le monde avait déjà classé Takehiko dans les faits-divers du journal, que le temps efface.
Doucement elle se leva, résolue comme jamais. Elle s'approcha encore plus du bord et songea une dernière fois au garçon qui ne l'avait jamais regardé. Elle voulait en finir, sortir du monde pour toujours, faire partie des faits-divers du journal, que le monde oublie.
-Alors tu vas vraiment faire ça ?
Elle se retourna vivement, piquée par une voix qu'elle reconnaissait. Dans ce geste brusque, sa cheville heurta une pierre et lui fit perdre l'équilibre. Elle se sentit partir en arrière et ferma les yeux ; les innombrables pierres qu'elle avait posées au fond de son sac l'entraîneraient inexorablement au fond, et le visiteur ne pourra rien y faire, c'était enfin le moment.
Dans son impression de soulagement, elle sentit une main s'agripper brusquement à son poignet et la relever vers le rivage. Quelqu'un la ramenait à la vie, quelqu'un l'empêchait d'aller rejoindre son frère. Elle tomba à genoux sur l'herbe du parc, toujours les yeux fermés.
-Je persiste à dire que ce n'est pas une bonne idée.
Elle ouvrit les yeux. Elle reconnut la voix, et se mit à pleurer de plus belle. Elle était en train de rêver car dans son esprit, le possesseur de cette voix venait de périr dans un accident de voiture. Elle ne pensait pas que son frère puisse se trouver devant elle, trois jours après sa pseudo-mort.
-Io, tu te relèves ?
Io leva les yeux. Elle l'avait devant lui, son frère Takehiko…
****
Dans la douceur du soir, Io marchait lentement avec son frère retrouvé. Elle ne savait pas si elle était heureuse ou apeurée d'avoir son frère qui la serrait dans ses bras, mais elle tenait à prolonger ce moment aussi longtemps qu'elle le pouvait.
-Takehiko ? murmura-t-elle.
-Oui ? répondit le garçon.
Elle ne savait pas trop par où commencer. Elle savait que son frère était mort et qu'elle avait contre elle un esprit ou un fantôme. Elle savait aussi que quand il repartirait, elle le perdrait pour une seconde fois.
-Non rien… ce n'est pas grave.
Takehiko entraînait Io dans l'immense parc de Kyoto, désert à cette heure-ci. Au coin des allées, les flammes des petites lanternes tremblotaient face au vent du soir qui apportait douceur et calme, relaxation et repos. Passant sous une arche, un oiseau insomniaque s'arrêta pour voir passer l'étrange couple. Le vent continuait de souffler, alors que derrière eux, les néons de l'immense métropole clignotaient. Ils arrivèrent devant un étang où les fleurs de lotus étaient toutes fermées à l'exception d'une. Takehiko fit asseoir sa petite sœur, et lui mit sa veste sur les épaules. Il regarda la fleur de lotus. Io elle luttait pour ne pas fermer ses yeux humides…
-Tu te souviens de Grand-Mère ? demanda Takehiko
-Bien sûr, comment l'oublier ?
La Grand-Mère de Io et Takehiko s'occupait souvent d'eux. Elle était à la fois vive et à la fois d'une douceur sans pareille. Elle habitait dans l'île du Songe, un minuscule lopin de terre émergeant de l'océan qui semblait ne pas vieillir, être hors du temps. Kioshi, la grand-mère, s'occupait de ses petits enfants, lorsque les parents de ceux-ci partaient dans différents voyages d'affaires, c'est-à-dire toute l'année. Io et Takehiko avaient passé leur enfance dans les paysages calme et enchanteurs de l'île du Songe, jouant tout les deux, allant dans la minuscule école unique de l'île, côtoyant les pêcheurs, discutant avec les vieilles dames, et même rendant visite aux vieux moines du Temple au sommet de la colline. Kioshi, le soir prenait ses deux petits-enfants avec elle et les emmenait au fond du jardin sur un minuscule banc fait en bambou. Là en regardant les étoiles où la petite mare au milieu du jardin, elle leur racontait des histoires…des magnifiques histoires qui enseignait toujours une morale…de merveilleuses histoires qui se prolongeaient dans les rêves des enfants…Puis un jour Kioshi ne s'était pas réveillée…elle restait impassible, son éternel sourire aux lèvres, immobile comme une statue. La vieille dame avait été enterrée au fond du jardin dans une cérémonie très intime à laquelle les parents de Io n'avaient même pas pris la peine d'assister. Io avait reçu en héritage la maison de l'île du Songe…elle en avait loué une partie, puis était partie faire ses études.
-On était devant une mare comme celle-là quand elle nous racontait des histoires. Poursuivit le garçon
-C'est vrai.
-Il y avait aussi une fleur de Lotus qui ne se fermait jamais.
-…
-Tu te souviens de l'histoire de cette fleur de Lotus ?
-Oui…
Un soir, Io avait demandé à sa grand-mère pourquoi il y avait toujours un lotus qui ne se fermait jamais dans cette mare. Kioshi avait répondu à ceci en racontant comme à son habitude une merveilleuse histoire. Le lendemain et le surlendemain, le lotus attirait l'interêt des deux enfants plus que d'habitude, et ainsi, ils avaient décidés de creuser à leur tour une mare où il y aurait un lotus éternel.
-Takehiko…
-Oui ?
-Raconte la moi s'il te plaît…