Jeudi 6 août 2009 à 0:33
Je vous avais promis la suite... la voilà. Ou du moins une partie seulement. (Eh quoi! je vais pas tout dévoiler non plus). Par contre, cette fois-ci, pas de photos... le tout ayant été englouti avant même que j'ai pu immortaliser l'instant. Votre imagination fera l'affaire.
Mercredi 5 août 2009 à 18:07
"Je n'ai jamais de chance avec les cucurbitacées.
J'ai beau les palper, les sentir, le observer,
J'ai toujours les moins mûrs."
Je n'ai jamais vraiment demandé à ma mère de m'apprendre à cuisiner. Elle ne me l'a que rarement proposé elle-même. Peut-être l'écho encore tonitruant de mon premier contact avec la cuisine l'a dégoûté à jamais. Il faut dire qu'à l'époque (j'ignore l'âge que j'avais, mais je n'étais pas très grand), ce qui m'intéressait plus dans les casseroles était leur potentiel à devenir des instruments de percussions. Armé de cuillères en bois et autres louches, je m'acharnais sur le pauvre fond des casseroles. Je pense que je dois encore pouvoir en trouver une qui porte les marques de cette anecdote.
Bref, toujours est-il que néanmoins avec le temps j'ai appris à cuisiner, et à aimer ça. Oui parce que si je n'ai pas la motivation pour cuisiner, généralement cela se finit en catastrophe. Je fais inévitablement cramer les pizzas, pas assez frire les boulettes de viande, et cela me contrarie généralement au plus haut point (surtout quand il s'agit de les porter pour un repas chez autrui). Je n'ai pas la prétention d'être un bon cuisinier, mais j'ai la fierté de savoir faire plus que des pâtes. C'est pourquoi, pour le retour de ma petite famille chez moi, j'ai eu envie de mettre un cran d'arrêt à toute la malbouffe que je me suis faite depuis samedi midi. Et donc je me suis dit qu'il était peut-être utile pour ceux qui sont en panne d'idées cet été, de mettre mes recettes du repas de ce soir.
Bon autant dire que je fais au fur et à mesure donc que vous aurez le plat, un peu plus tard dans la soirée. Quant au dessert, il s'agit simplement de tranches de pastèques, en priant pour que celle-ci soit mûre et bonne.
PS: et je tiens à remercier les gens qui passe toujours par-là, alors même que je ne poste plus. Ca me touche beaucoup. Maintenant que j'ai repris, j'ai été surpris de voir que simplement hier, vous étiez déjà une petite trentaine à me visiter. Merci beaucoup :).
Mardi 4 août 2009 à 22:56
"- Je suis étudiant en Audiovisuel, métiers de la télévision et du cinéma.
J'ai en charge de mettre des images ensembles, pour que cela donne au final
un film ou une émission cohérente et compréhensible.
-D'accord. Et ça consiste en quoi?"
Beaucoup de gens s'imaginent que pour scruter, il faut forcément voir. Que pour être attentif, il faut ouvrir ses yeux. Que pour savoir, il faut voir. Quand je scrute, j'utilise tout ce qui ne se rapporte pas à la vue. Je suis un aveugle qui essaie de savoir. J'aime connaître en touchant, en entendant, en goûtant, en sentant. De ce fait, j'apprécie la poésie des livres. De ceux qui ont une odeur spéciale, de ceux qui ont une typographie particulière, une manière d'être. J'apprécie la musique, sa sonorité, sa manière de voyager. Tout cela me traverse, m'enveloppe, et me parle.
Quand je scrute au fond de moi même, c'est ma seule manière de voir. De voir, trier et ranger. En écoutant mes pulsations, en sentant mes émotions... je scrute... Quand je scrute les autres, je me plonge au fond d'eux. J'aime à les découvrir de cette manière silencieuse et quasi-aveugle. J'aime mener mes premiers contacts par ma manière de scruter plutôt que par la vision.
Mardi 4 août 2009 à 0:41
"Quand je me suis endormi,
je gardais derrière moi, les nuages gris de Paris.
Quand je me suis réveillé,
j'avais l'étendue devant moi, de ce ciel bleu,
de celui qui rentre enfin chez soi."
Henri Bauchau disait, dans sa perle littéraire "Le boulevard ériphérique": « Je suis une sorte d’intellectuel nerveux, au cerveau sans cesse en érection, au désir vite allumé, pris constamment entre les contradictions insolubles dont je me dis parfois, quand je l’ose, qu’elles font ma richesse. » Et quand je me répète ces mots, j'aime à penser que c'est vrai et que ça constitue en plus de ma richesse, ma force. Incapable de rester à un endroit trop longtemps, je bouge, je change. Je me dois de toucher à tous ces horizons à toutes ces nouvelles choses. Je me confiais à elle, et lui disait sans attendre de réponse: "Si je ne voyage pas, je meurs." Qu'en est-il du retour, quand le corps, l'esprit et ce qui les accompagne en est fatigué du voyage? Ils rentrent.
Les gens passent par milliers dans le salon Grand Voyageur de la gare Montparnasse. Certains ont une direction, d'autres non. Ils sont en transit. Un petit peu dans l'incertitude. Je vois ses longs cheveux roux qui cachent son visage. Elle a placé son menton dans ses paumes et posé ses coudes sur ses genoux. Le regard fixe, elle réfléchit. Les bras croisés, les fesses sur le bord de la chaise, je l'imite. Je fixe. Quand elle m'a dit qu'elle était désolée que ça se soit mal passé, j'ai murmuré un "c'est pas grave" lointain. Puis elle s'est levé, et elle est partie, en attendant que je revienne.
Je ne saurais expliquer pour quelle raison il fallait que je revienne ici...je n'en sais rien... Cela fait partie de mes contradictions insolubles... qui m'enveloppent et font de moi ce que je suis.