Jeudi 6 juillet 2006 à 21:37



Tes yeux ne reflétaient pas ce que je pensais y trouver...

    Journée pourrie, journée à chier, le départ est pour demain, et franchement maintenant je sais: je n'ai pas envie de partir. Mais journée à chier marqué par toujours cette même hantise.  Mais cette fois, j'ai touché le fond, l'envie de plus remonter... J'ai regardé de nombreux yeux aujourd'hui, je me suis confronté aux regards... Mais je n'aurais pas dû. A chaque fois j'ai eu droit à un regard triste, navré, et même parfois teinté de regrets...comme si j'avais disparu, comme si je n'étais plus qu'un fantôme... Ce qui n'est pas tout à fait faux non plus. Je ne pensais pas y trouver ça et pourtant et pourtant... Tout ces regards que je ne fixais plus, m'ont poignardé, m'ont cramé à la veille du départ. Je me sens si seul ce soir, confronté à un monde que je comprend de moins en moins...

    J'sais plus à qui je dois faire confiance, à qui je dois sourire ou non, je ne sais plus où est le bonheur. Je poste cet article triste qui restera pendant trois semaines minimum... J'ai juste envie de lancer cet appel... j'ai peur...je me suis regardé dans la glace et même mes yeux ont exprimé ce dégoût intense... si j'avais pu me planter un couteau dans le coeur, je l'aurais fait...mais après tout il s'est chargé d'achever cette journée pourrie de lui même... je crois qu'il n'a plus envie d'être dans mon corps...respiration coupé, crac, effondrement sur le lit. Je suis à bout...complètement à bout.

    Je suis seul ce soir... Seul, triste, et complètement fatigué...


Jeudi 6 juillet 2006 à 0:08



Sur la route du voyage.

Eh bien voilà les gens, je pars... C'est les vacances et je ne peut que remercier mes parents de nous emmener en vacances. Ce qui signifie donc que ce blog est fermé temporairement. Je suis encore là demain, puis après...pfuiit... Plus joignable, enfin demain je ne serais plus joignable non plus à cause des préparatifs.

Petit passage au Fraysse, stage de musique avec finale de la coupe du monde dans ce fameux bar où on était il y a 8 ans (enfin plus mon frère et mon père que moi...), on continue dans les Alpes où on rejoint nos cousins pour un festival de marionettes. Petit séjour aux Estrabols, la maison familiale avec l'annuelle semaine de travail. Petit retour à St Médard, pour enchaîner avec le tournage en Aveyron, et enfin revenir, faire les dernières finitions quant au livre que j'écris, je l'envoie à l'imprimmeur, je finis mon scénario et mon storyboard, et on tourne le film...et on enchaînera sur la rentrée.Charmant programme, chargé mais charmant.

Envie de partir? Pas vraiment... Envie de rester? Bof... Je ne sais pas ce que j'ai. Comme une envie de rien faire, comme une envie de rester à attendre que ces vacances tant attendues se passent d'elles même. Je suis l'ado blasé...mais que faire? C'est la réalité, je n'ai pas envie de partir, j'ai envie de voir mes amis, mais ils ne sont pas là... C'est assez compliqué de se dire que l'on va partir alors qu'on se rend compte de certaines choses.Ce sera sans doute es dernières vacances complètes, avant de chercher une école, puis travailler... Mes dernières vacances complètes et je ne suis pas content... Je suis paradoxal... J'ai envie de dire plein de choses ce soir, mais les mots ne suivent pas...Je vais donc clore cet article par quelques hommages...

-Merci Julie, pour tout le soutien que tu m'as apporté durant ces dernières semaines.
-Merci Petite Soeur d'être là...tout simplement...tu me fais sourire, tu me fais plaisir...t'es mon petit bonheur à conter.
-Merci Fanny...tout simplement parce que tu es Fanny...
-Merci à tout ceux et celles qui par leurs écrits m'ont fait voyagés, rendu le moral etc...etc... je pense notamment à Agathe, Julie (du blog JFPAG), et bien d'autres encore...

Sur ce je vous souhaite de bonnes vacances à tous et probablement à la rentrée prochaine...

Bonnes vacances...

Mercredi 5 juillet 2006 à 15:56




Chapitre 2 : Près de la mer.

Le matin d'été se lève et l'odeur de l'herbe fraîche pénètre déjà dans ma chambre. Les volets sont ouverts, et le soleil a décidé de passer un moment en ma compagnie. Le son des flûtes me parvient déjà. Comment ne pas profiter de chaque matin, dans un lieu où justement chaque matin est un renouveau ? Chaque matin est unique, on y trouve toujours un détail qui ne nous parvenait pas et l'on découvre le bonheur de vivre… Le bonheur de vivre des choses simples.


 La lande irlandaise s'éveille, le fracas des vagues sur les falaises se mêle aux cris des mouettes, le vent souffle déjà. Je n'y tiens plus, il faut que je parte courir à travers ce merveilleux paysage. J'enfile un jean, un sweet, je chausse mes baskets et doucement sans réveiller mes vieux parents, je m'élance dans ce magnifique paysage. Courir en contemplant chaque chose, courir en appréciant la complicité des animaux, courir avec une douce musique de source inconnue dans les oreilles, tout ce dont peux rêver un homme est contenu dans ce moment. On ne grandit jamais en Irlande, la nature grandit avec vous et vous rends cette impression d'éternelle jeunesse et de complaisance. Tous vos rêves d'enfance sont conservés dans votre cœur et ne vous font jamais regretter d'être venu vous installer ici.


    Je suis venue de France, je suis venue de la région urbaine de Paris où les paysages gris et ternes se répètent sans cesse, et vous oppressent dans un stress permanent. Mes parents ont décidé de quitter leur pays, pour aller s'installer dans un endroit où la nature a toujours le dessus, où l'air est frais, où a mer, vous cerne sans cesse, où tout ce qui vous croise et magique.


Je m'appelle Maëlle, j'ai 17 ans aujourd'hui.


 

    Arrivé à la pointe de Ker'io, Je m'assoie sur un rocher, contemplant la mer, toujours avec cette douce musique dans l'oreille. Mais cette fois-ci la musique est nette est précise. Des notes de flûtes s'entremêlent avec les sons bref d'une harpe. Scrutant les alentours, j'essayais de découvrir qui jouait à cette heure matinale. Je ne découvrais rien et la musique devenait de moins en moins floue. Cette mélopée me rappelait des souvenirs étranges, une pointe de nostalgie s'empara de moi et réussit à me tirer une larme qui mourut sur mes lèvres.


    Décidée à reprendre ma route, en découvrant qui arrivait à sortir des notes aussi belles, je m'avançais à grandes enjambées dans l'herbe verte de la plaine. Passant par quelques détours, la mélodie ininterrompue s'amplifiait et semblait me guider comme un fil. Bientôt j'aperçus au loin une petite chaumière. Devant elle se tenait deux personnes, assises sur un banc. L'un deux laissait paraître de longs cheveux blancs alors que l'autre dévoilait des cheveux blonds.


    Les deux hommes étaient ma source, la source de la musique. En effet en m'approchant  discrètement je découvris que le vieil homme tenait une harpe celtique, et que le jeune garçon d'une vingtaine d'années articulait ses doigts autour d'une flûte traditionnelle. J'étais à présent qu'à quelques mètres, assise derrière un rocher.


    -Assez pour aujourd'hui, déclara le vieil homme.


    Il posa alors sa harpe dans un coin, et laissa le jeune homme rentrer seul dans la maison. La porte à peine refermée, il dit :


    -Tu peux sortir de ton rocher jeune fille.


    Étonnée je me relevais. Je me confondis vite en excuses, et déclarais que j'allais bientôt partir mais l'homme me rassura.


    -Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te dévorer comme l'an-diul*


    -Je suis donc si peu discrète pour que vous m'ayez repéré ?


    -Il faut être aveugle pour ne pas voir approcher une si jolie créature. Allez viens donc t'installer près de moi.


    Je m'exécutais, le vieillard m'inspirait de la confiance ? Mais en approchant je ne pus retenir un cri d'exclamation. Le vieil homme était aveugle.


    -Oui. déclara-t-il, la nature a décidé de m'enlever la vue, mais j'ai conservé une excellente ouïe. Je t'ai entendue arriver. Mais dis-moi… qu'est ce qui t'amène ici ?


    -Votre musique…Elle m'a envoûtée, je ne sais pas mais elle m'a guidée ici. C'était très joli.


    Je me sentais ridicule. Je ne savais pas quoi dire devant cet homme aveugle. Et après quelques minutes de silence, il déclara.


    -Joues-tu d'un instrument ?


    -Oui…Du fiddle** !


    -Voudrais-tu jouer avec nous ?


    -Je ne m'en sens pas capable désolé.


    Je me levais, alors près à repartir.


    -Tu nous quittes déjà ? demanda le vieil aveugle.


    -Oui, le soleil est déjà bien avancé et je dois rentrer chez moi.


    -Très bien. Yann !!!


    Le jeune homme que j'avais aperçu à la flûte sortit alors.


     -Dis au revoir à cette amie qui est venue me rendre visite… Elle s'appelle Maëlle.


    Je n'entendis même pas le son de sa voix… Concentrée sur lui, je fus frappée de stupéfaction. Ce corps découpé avec perfection, cet homme ni trop grand ou trop petit, cette chevelure blonde mi-longue coupée à la perfection, ces yeux bleus océans, je me perdais dans ce trop plein de bonheur. Un sentiment nouveau vint s'emparer de moi… Et plongé dans un sommeil léthargique, je rêvais. Puis brusquement reprise par la réalité, juste avant de m'élancer dans la plaine, je demandais en bafouillant sous le sourire bienveillant de Yann :


    -Euh pour jouer avec vous… ça tient toujours ?


    -Bien sûr, rendez-vous la semaine prochaine. S'exclama le vieillard.


     Et rassuré je courus à en perdre haleine dans la plaine. En me remémorant ces moments si brefs mais gorgés de bons sentiments. En me remémorant son sourire, sa chevelure. Bref en me remémorant sa personne.


extrait de Près de la Mer
Sylvain Bérard ~ 2005

Mercredi 5 juillet 2006 à 0:44



Après le beau temps, la pluie...

Je crois que je suis en train de pleurer. De joie, ou de tristesse je ne sais pas. J'ai un mélange de tout ces sentiments. Je ne sais plus si je dois rire ou pleurer. Je suis en train de péter les plombs. Je regarde mes photos comme si j'allais m'en débarasser. Je pars juste trois semaines bordel! Je pars trois semaines et je dramatise... J'ai besoin de ce sourire. Tout le monde me manque...j'ai besoin de soirée, ou de journée ensemble par pitié, je n'arrive plus à vivre. J'ai besoin de ces yeux, de ces cheveux... J'ai besoin de ces rires et de cette bonne humeur. Je me sens complètement abandonné. Pas l'ombre d'un message, pas l'ombre d'un signe de vie. Et pourtant je suis heureux. Heureux que cette année se finisse en beauté...après tant de merde c'est normal. Je suis heureux que tout le monde soit heureux, et je me dis que finalement ils n'ont pas besoin de moi pour vivre. Je voudrais tellement être un ange pour pouvoir aller et venir chez chacun de vous. Je pleure de Joie, car je vous sais heureux, et je sais que je le suis aussi, je pleure de tristesse, car je sais que je cours après l'inaccessible.

Mercredi 5 juillet 2006 à 0:06

Merci Agathe, p'tite princesse...

Une fille qui m'a dit je t'aime un soir où elle n'avait pas sommeil.
[la rue Kétanou]

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