Samedi 29 novembre 2008 à 13:33

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Note#20
"[...] Je n'ai aucune conscience du temps qui passe, aucune envie d'y penser. Dans l'absolu, je ne vois plus et n'entends plus.
Je sens sur chaque pigment de ma peau, la douceur de la sienne, passant ma main doucement sur son vente, son bras, sa joue.
Ses cheveux frôlent la mienne, et je cherche un endroit sur sa peau qui ne serait pas parfait. Je sais que je ne le trouverais pas.
Je n'avais pas envie de le trouver de toutes manières.

Je supplie mes doigts d'imprimer à jamais sur eux, cette sublime sensation quand je la caresse.
Je veux pouvoir la retrouver n'importe quand. Il n'y a plus de temps, plus de monde, plus de crise ni rien.
Il y a juste elle, que je caresse, et qui occupe à ce moment précis. Tout mon esprit."

extrait du Voyage en Barque,
Demain il fera beau, Note#20, 2008

***
Le froid ne peut pas m'atteindre. Le froid ne m'affecte pas. Il est de ces matins où se taper 30 minutes à pieds pour rejoindre la plus chiante matière de toute ta scolarité ne te fais rien. Musique dans les oreilles, un peu de rock n' roll, histoire de se lancer dans la journée. Voir le ciel, voir les gens, tout regarder et se dire que c'est ça. Trouver en marchant ce qu'on cherchait depuis longtemps, prendre le temps d'écouter, de raconter, et de regarder les gens réagir.  Le corps bouge, l'esprit reste dans son giron. Plus de batteries, on apprend à refaire sans. Et puis à Bordeaux c'est Noël. Il y a des lumières. Reprendre son appareil photo. Reprendre son violon, reprendre la voiture. Et penser qu'on a envie de faire partie d'un groupe de musique. Sans songer que l'on a plus le temps. Sans songer à ce qui est désagréable.

Et puis pas réussir à décoller de Paty. Juste parce qu'on est un crétin et qu'on a songé un moment que ça nous manquerait pas. Même quand on y fait la vaisselle.



Samedi 29 novembre 2008 à 13:12

http://arkineus.free.fr/blog/pushing.jpg
"A ce moment précis, dans la ville de Couer d'Couers, le jeune Ned est âgé de 9 ans, 27 semaines, 6 jours et 3 minutes. 
Son chien Digby, était âgé de 3 ans, 2 semaines, 6 jours, 5 heures et 9 minutes. Et pas une minute de plus.
"

Ainsi commence le premier épisode pilote de la dernière série de canal+ Pushing Daisies. Un véritable régal pour les yeux, autant le dire tout de suite. Une production bien au delà du schéma type des séries que l'on est amené à voir en ce moment à la téloche (sauf House. M.D., ça c'est innattaquable). Avant, hier, j'ouvre mon 20 minutes rubrique TV, chose que je ne fais jamais, et il y avait un article sur cette série. Il disait que la série empruntait à Burton et au fabuleux destin d'Amelie Poulain. Je voyais mal comment concilier les deux, mais tout cela m'intéressait.

Et bien tout est vrai.

Pushing Daisies, c'est une série totalement irréaliste, magique, dans la lignée directe de ce que l'on trouve chez Burton. Les murs seraient en pain d'épice que ça nous étonnerait pas. Les couleurs sont acidulées, un vrai petit bonbon à regarder. L'idée, simple, mais assez délirante, nous emmène avec un personnage attachant qui réveille les morts. Original, déjà. Le genre de série qui rend jaloux n'importe lequel des scénaristes qui a pas eu cette très bonne idée.
Loin des autres, séries, on oublie déjà le générique de début. Pushing Daisies est un film, découpé en plusieurs morceaux. On oublie la blonde platine ou le mannequin parfait, ici il n'y a que des jolies filles sans prétention ou des personnages ultra-archétypaux... et on aime.
Petit concentré de magie et de fraicheur, les épisodes se regardent comme un dragibus. Ca passe très vite, mais ça laisse un bon petit goût. On y retrouve beaucoup de références, à Twin Peaks, au Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, à Charlie et la Chocolaterie, et à bien d'autres univers bien merveilleux.

Ce qui permet à tout ceux qui se sentent un peu vieux, de se poser devant la télé, avec une couette et un bol de lait chaud, pour retomber un moment en enfance. Intelligement.


Samedi 8 novembre 2008 à 1:19



"Et tu sais quoi papa?"
"...non..?"
"Quand je serais grand, ben j'veux devenir le premier président noir de France."


Je sais que j'ai quelques jours de retard, mais je voulais absolument remettre un peu mon blog en état avant de recommencer à écrire. Je profite donc de ce moment où je peux souffler pour le faire. Bon c'est pas encore folichon, mais je vous promets de m'y atteler très très bientôt! (Et vous remarquerez que j'ai mis quatre fois avant de faire un article présentable, et que ça ne marche toujours pas il manque le texte en bas!!!)

Nul n'ignore désormais que les Etats-Unis ont changé de couleur de peau et qu'Obama a été élu comme président des Etats-Unis d'Amérique. Beaucoup de discussions, beaucoup de blagues, bref Obama est partout. Il y a même beaucoup de confusion. Alors en dehors de mes considérations politiques, je tiens à rappeler, après avoir beaucoup navigué sur des blogs "de djeun's" principalement -et voilà pourquoi je mets cet extrait deux jours en retard- qu'il ne faut pas non plus vendre la peau de l'ours trop vite. Certes Obama a un programme qui est unique dans l'histoire des Etats-Unis, un programme résolument tourné vers le social, mais cela ne fait pas de lui un homme de gauche; pour la simple et bonne raison que la gauche n'existe pas aux USA. Le parti démocrate reste un parti de droite. Obama est certes, en équivalence de chez nous, un homme à gauche, mais il ne fera pas cavalier seul, et bon nombre de ses collaborateurs ont une pensée de droite. Et c'est pourquoi je ne le répéterais jamais assez: "est ce notre orientation politique qui font que ce que nous faisons est fondamentalement bon ou mauvais?" Je ne crois pas. Ou alors dans ce cas, je suis en train de virer à droite car je crois beaucoup en ce nouveau président: même si ses techniques qu'il a utilisé pour le devenir sont moralement contestables (cependant moins que ses concurrents...le monde est pas rose.).


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