Dimanche 27 août 2006 à 1:11



Quand la dernière lumière s'éteint.

    Quand la lumière s'éteint doucement, que les murmures s'effacent progressivement, que, bien installé dans son fauteuil rouge, on fixe, d'un air impatient, cette immense toile blanche, quand la musique résonne dans toute la salle, plongeant l'assemblée dans la folie du rêve, immergeant les gens dans l'aventure, l'action, la romance, la comédie, noyant les gens dans cet amour du grand écran, c'est que vous êtes dans le plus bel endroit du monde: le cinéma.

    Il y en a qui n'aiment pas, d'autres qui adorent, certains qui y vont par intermittence, et d'autres qui en sont aussi accro qu'à une drogue; tout ça c'est le cinéma. Le cinéma c'est le plaisir de faire voyager des gens dans ce qu'ils n'ont pas la possibilité de connaître, ou du moins pas souvent. Il y a deux côtés au cinéma qui en ont fait quelque chose qui m'attire irrésistiblement. Le premier côté c'est la sensation que l'on peut éprouver en regardant un film dans une salle de cinéma...

Immergé par les flots...

...la vie réelle se noie dans la fiction qui se joue devant les yeux. C'est un exutoire, un moyen d'oublier tout ce qui se passe pendant deux heures en moyenne, c'est aussi profiter à fond d'une histoire qui n'est pas la notre. Je crois que depuis que je fréquente de plus en plus les salles de cinéma à chaque fois, le même sentiment m'envahit aux premières secondes du film. La plénitude. Plus personne ne parle, la musique envahit la salle et pénètre chaque corps donnant ainsi ce sentiment étrange d'être, dès le départ, plongé dans un autre univers, plongé autre part que la vie, sans notion du temps qui passe, sans retenue. Au cinéma, rien ne peut nous déranger, pas un téléphone, pas un ordinateur, pas des amis qui nous rendent visite, au cinéma, nous ne sommes là que pour voir un film et s'y plonger à 100%. Si bien que l'on arrive à éprouver par moments les sentiments de l'acteur, ayant mal pour lui, éprouvant pitié ou colère, le rythme respiratoire s'accélère quand il est en danger, il est vous, vous êtes lui, c'est une relation amoureuse secrète, l'histoire d'un soir, oubliée dès le retour à la réalité...

La Liberté de Conscience

...Mais surtout le cinéma est un des nombreux moyens de faire passer un message. Arrivés dans un monde de plus en plus dur à comprendre, le cinéma permet d'enseigner et d'instruire. Ce n'est pas toujours évident. Il y a deux modes de pensées pour les réalisateurs: ceux qui veulent donner une leçon et ceux qui veulent divertir.

"Parce qu'il n'y a pas tellement de bons scénarios qui abordent les problèmes sociaux, et quand les gens vont au cinéma, ils ne préfèrent pas la plupart du temps qu'on leur rappelle ce qu'ils vivent éventuellement au quotidien, ou ce qui se passe dans le monde. Pour ça, ils ont la télé. La télé ne dit pas toujours la vérité bien sûr. Mais ils veulent s'évader. Et même s'il n'est effectivement pas mauvais de pointer du doigt certaines choses, d'inciter les gens à réfléchir sur ce qui se passe dans l'ensemble, nous sommes là pour les divertir." [Samuel Lee Jackson ~ CinéLive 104]



Moi je suis plutôt du genre à mettre une morale dans un film. Même infime, elle peut porter ses fruits. Le cinéma est un moyen de toucher un maximum de gens en leur procurant un bon moment (ou pas...d'ailleurs). Procurer du rêve tout en faisant réfléchir. Je crois que l'on peut changer la face du monde avec des films. Et si certains grands films sont plus là pour faire du spectacle que pour enseigner, de plus en plus de réalisateurs se mettent au travail pour faire bouger le monde. Il suffit juste de regarder Ken Loach pour s'en apercevoir. C'est ça que je veux faire, ce que je veux, c'est faire réfléchir en donnant MA vision des choses...offrir un beau voyage au pays de la réflexion, tout en offrant du plaisir et du rêve. Ce n'est pas pour rien que ma devise filmique est Dreams For Peace.

Vendredi 25 août 2006 à 14:33


La peinture du monde est dans la place.

Pôle de communication, Pôle de transport, endroits de retrouvailles et de rencontres, endroits de séparations et de larmes, la gare condense parfaitement le petit train train d'une vie. J'ai observé ça un peu partout, c'est amusant d'aventurer son regard dans une gare...

Un enfant court par là, sa mère lui court après, un homme d'affaire regarde plus sa montre que l'endroit où il va, comme si par habitude il connaissait déjà les pas à faire, ce monsieur à ta droite ne semble pas très bien savoir ce qu'il fait là, deux amoureux échangent sur le quai de la gare un dernier baiser avant de se quitter. Tout existe dans la gare, on trouve tout ce qu'on peut imaginer. Regarde cette demoiselle à gauche, elle porte un long sari et dans son dos traîne une lanterne orientale, un photographe immortalise l'instant dans son coin. Qu'est venu faire cette jeune fille? Tour du monde ou visite à la famille, recherche d'exotisme oriental, retour vers ses proches, et quoi d'autres encore?

Tu vois ce prêtre qui avance doucement dans la gare le sourire aux lèvres? Tu vois ce jeune homme qui avance à grandes enjambées et ce petit garçon qui essaie de suivre les grands pas de son papa? Décidemment la gare est le territoire de la diversité, la palette de couleur, un petit monde cotoyant le moyen de transport le plus génial qui existe. On trouve de tout, ça vient de partout, chacun a un sac différent, on croise des tentes Quechua à foison, des visages inquiets, d'autres détendus. Il est amusant de voir que tout les gens sont différents, et que dans la gare ça ne dérange personne. La Gare c'est aussi un lieu d'amour, où l'on retrouve ses proches et sa fiancée, où l'on quitte sa bien-aimée, où on lui fait des milliers de baisers à travers la vitre, où l'on écrit à travers la buée. C'est le lieu des enfants qui court, le lieu du voyage et de l'évasion, un petit monde de paix et de quiétude, où même si le stress est encore bien présent, le monde semble si joli parmi toutes ces couleurs...


PS: désormais mes articles auront toujours cette taille de carctère, parce que sinon c'était trop gros.

Vendredi 25 août 2006 à 13:52




The sea came from Evenstar.

Je ne suis jamais allé à la plage de tout l'été. Alors quand on habite à 45 minutes de l'océan, c'est un peu dépitant. Ressembler à un cachet d'aspirine à la fin de l'été c'est triste mais je m'en contrebalance un peu. Hier, je suis rentré et mon frère m'a emmené à la plage avec des cousins. C'est vraiment une sensation unique mêlant volupté, joie et bonheur. Vous savez presque tous que j'adore le vent, et le vent du large est de loin le meilleur que l'on puisse goûter. Il apporte odeurs et petits murmures, effleurant le visage dans une caresse unique d'un soir d'été où tout semble parfait. Le sable sous les pieds, les mouettes à côté, l'eau arrivant devant les yeux dans une petite fraicheur vivifiante d'un grand large calme et reposant. Regarder devant soi les nuages sombres et lourd s'approcher de la plage, observer le magnifique panorama et se perdre dans la ligne continue de l'horizon...C'est ça aller à l'océan, c'est y aller en harmonie avec soi-même, si bien que j'ai passé la soirée en short de bain et en T-shirt, laissant les pieds nus. C'était un grand moment de puissance, un grand moment de bonheur où l'on se sent étrangement vivant, rempli de bonheur. Des instants comme ça où se dire que la Vie est Belle, partageant une histoire d'amour fugace avec les vagues, les laisser t'enlacer et te balloter sans résistance mais avec un plaisir certain. C'est la mer, le grand rendez-vous des amoureux du grand large que le vent berce et que la mer accompage...

Samedi 12 août 2006 à 14:30


Départ vers un nouveau regard.

Je ne quitte pas St Médard sous une note joyeuse -comme d'habitude me direz-vous- mais après tout ce n'est pas forcément plus mal. Je repars pendant dix jours (je reviens le 24), faire du cinéma dans l'Aveyron en espérant que quand je revienne les esprits seront calmes et aptes pour la rentrée.

Dix jours pour adopter un nouveau regard...Oublier ce qui a été fait et reprendre à zéro avec d'illustres inconnus dont je serais probablement l'aîné... Dix jours pour repartir dans l'oeil de la caméra et dix jours pour faire un court métrage top chrono. Dix jours de bossage intensif, loin de tout et seul au monde, dans une superbe cité médiévale, pour un séjour qui promet d'être à la fois instructif, intéresant, intelligent, et plein de joie. Un séjour au pays du rêve, de la passion, dans la voie du montrer pour expliquer, dans la voie des poètes, sur le terrain des arts au Soleil. Je suis presque trop heureux de partir, pour aller passer dix jours merveilleux ,sans avoir à parler, sans avoir à réfléchir, sans avoir à se justifier. J'en ai assez de tout ça... ce que je veux désormais...c'est vivre...


Samedi 12 août 2006 à 13:54

Regrets mêlés de joie.

Des regrets on en a toujours un peu, quelque part en soit. Des regrets on en a toujours enfoui dans sa mémoire, mais il n'est pas bon de se les ressasser. Des regrets j'en ai eu cet été...et franchement ce sont des regrets parfois teintés de joie et de gaieté...Des regrets du bonheur... et parfois des regrets tristes et désolant...Des regrets du malheur.

Tout d'abord il y a une chose que je regrette plus que tout au monde, c'est de ne pas avoir pris l'adresse de Cécile, pour lui écrire pendant les vacances. Repenser à son sourire et à ses gestes, repenser à sa petite soeur toujours de bonne humeur, pétillante de vie et de joie. Songer à cette fille magnifique et lui écrire une lettre en se rendant compte qu'on a pas son adresse...c'est assez frustrant je dois dire. Un regret...


JB s'en va, JB nous quitte. Dans un petit moment éphémère nous nous sommes dit "au revoir et à pendant les vacances" en sortant du bus... Sauf que on ne s'est pas revu pendant les vacances et que Jb s'en va à Mont de Marsan, Jeudi prochain... Que à partir de Jeudi, lui et moi on ne rigolera plus en cours de latin, qu'on ne jouera plus au tarot ensemble, qu'il ne me dira plus "Laisse tomber Sylvain...", que JB partie intégrante de la mémoire Valdhazis nous quitte... Deux regrets.

On se sent vraiment con des fois... Mais alors d'une connerie à toute épreuve. On fait une lettre par demie-semaine pour une grande amie très chère, et on les oublie dans un lieu de vacances où elles n'auront probablement pas la possibilité d'être retrouvées d'ici un an... Enfin bref on oublie des lettres et après comment on fait pour les envoyer? On en écrit d'autres... Troisième regret.

Et bien sûr le dernier et le plus important...sans doute... les regrets des amitiés perdues...mais bon on dit déjà assez de conneries comme ça. Pas besoin d'en rajouter pour accroître la colère de l'autre...



<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast