Mercredi 21 octobre 2009 à 23:19

http://arkineus.free.fr/blog/house.jpg "Ce soir, 
alors que mon cerveau se noie dans un océan de morve,
je me suis attelé à contre-coeur au boulot à faire pour demain.
"Résumez en 10 lignes, un livre, un film, une conférence etc..."
Je me suis posé devant ma chaise, j'ai inspiré à fond,
histoire d'arriver à connecter péniblement deux neurones,
et j'ai écris. Et ça m'a plu."

Je ne sais pas quoi penser de moi-même parfois. Est-ce que je dois me féliciter de pouvoir écrire des trucs balèzes alors que mon intelligence est réduit à l'état primaire par une angine-rhinovirale? Ou bien est-ce que je dois me poser sérieusement des questions sur le fait que je ne me satisfasse que des trucs que j'écris sous l'état décrit deux fois plus haut? 

...j'y songerai demain.


PS: Putain même cet article j'le trouve dix fois plus réussi que les précédents... life sucks.

Dimanche 18 octobre 2009 à 17:27

http://arkineus.free.fr/blog/hokusai.jpg

Dimanche 18 octobre 2009 à 17:26

http://arkineus.free.fr/blog/gitai.jpg
"Quand nous sommes rentrés avec Gaëlle,
le sol s'est mis à trembler, sous ceux qui scandaient:
"Mussolini! Mussolini!" 
Et j'ai senti un profond attachement à cet endroit."


Sur les murs, la mémoire d'Amos Gitai, celle du monde, du génocide, d'Israël, et des juifs massacrés par la fureur de ceux qui ont peur. Dans le noir, nous déambulons devant les écrans géants de cet endroit lugubre. Les sons se mêlent, se mélangent, changent de source. Le visage des morts, des assassins, des bourreaux, et de ceux qui n'ont rien à voir. En marchant au milieu de l'exposition, nous ne sourions pas aux gens que nous croisons, nous ne les voyons pas dans le noir, ils disparaissent, alors que les films apparaissent. Avec chacun une histoire, à retracer, comme une vieille fresque qu'un archéologue met à jour. 

Autant le préciser pour ceux qui auraient des doutes. Je n'ai aucune idée extrêmiste. Je dis ça à cause de l'extrait qui ouvre cet article. Je suis allé à l'exposition sur Amos Gitai dans le cadre d'EVENTO à Bordeaux. Projections de films sur l'extrêmisme et le souvenir. Une exposition riche en émotions et en sensations. Et je l'ai ressenti dès la première minute. Même si les extraits étaient horribles et que j'ai bien cru que ma tête allait exploser à force d'entendre ces gens hurler le nom du dictateur italien, j'ai ressenti une compassion pour cet endroit. Bordelaises, Bordelais, Cubiennes, Cubiens, allez y jeter un oeil. Ca vaut le détour.

Dimanche 18 octobre 2009 à 17:15

http://arkineus.free.fr/chaperonrouge.jpg
"Brusquement, j'ai pensé au petit Chaperon Rouge,
et au Loup.
Celui qui perd à la fin.
Et je fus empli de compassion pour lui."


Je me suis senti pâlir, quand à l'autre bout du téléphone, je l'ai entendu parler en anglais, puis jurer en polonais. Et puis je me suis rappelé, que rien ne pouvait m'arriver. Parce que je l'avais décidé. Que j'étais bien depuis des semaines, et que rien ni personne ne pouvait enrayer ça à part moi. J'ai senti qu'à l'autre bout du fil, elle était étonné de ma confiance. Qu'elle ne me reconnaissait pas. Et j'ai pensé "tant mieux". Dans mon esprit, j'ai vu un effrayant cercle tracé au pinceau se rapprocher de moi, et en un instant, je l'ai barré d'un trait rageur, en marquant frénétiquement en dessous. "Vous tous, ennemis de mon bonheur, venez vous briser contre moi. Toute tentative est vaine, même unis pour un même but, j'ai brisé votre ronde infernale. Et maintenant je vous dévore."

Alors j'ai pris mon carnet, et j'ai commencé à écrire. Un peu n'importe quoi. Ce qui se passait. Et j'ai senti que même si je n'avais aucune confiance en rien, pas foi en ce qui arrivait...ça allait.

Dimanche 18 octobre 2009 à 17:03

 
http://arkineus.free.fr/blog/juliepost.jpg"Et bien appliquer son doigt, 
sur le rebord du carré,
histoire d'être sûr que ça restera,
que de nous il restera une trace."


On a sonné, et elles n'ont pas répondu. La porte était ouverte, alors on est rentré. Le scooter orange était toujours là, comme s'il ne bougeait jamais. On a grimpé les escaliers, et nous sommes arrivés devant la porte. On a frappé, refrappé, tendu l'oreille et rien ne s'est passé. La porte ne s'ouvrait pas. Comme si la porte, toujours ouverte avant, refusait de s'ouvrir maintenant. Ce n'était plus sa porte, mais leur porte. Alors j'ai voulu crier sur cet épais morceau de bois rouge, j'ai voulu lui dire que c'était chez nous, et qu'on avait le droit de rentrer. Mais j'ai rien dit, et nous sommes restés sur le pallier. Étrangers.

Alors j'ai demandé à Julie des post-it. Pour me venger. Des post-it que j'ai collé rageusement sur la porte, pour qu'elle ait ma marque, pour voir, sentir, qu'elle a encore un peu à voir avec moi.

 

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