Vendredi 27 juin 2008 à 23:06


Avec beaucoup de retard...

Les mots auraient dû rebondir sur les bords de mon crâne comme beaucoup le décrivent. Pourtant, il n'en est rien. Papa viens de m'appeler, je sais qu'il va mal, je sais qu'il essaie d'être fort pour pas que nous soyons triste, mais les fait sont là, Grand-Père est mort ce matin.

C'est bizarre de penser que sa mort ne m'a pas affecté autant que je le voudrais et que cette idée me rend plus triste que sa mort en elle même. Grand-Père est en quelque sorte le héros de mes jeunes années, sans vouloir jouer dans le garçon stéréotype du petit-fils. Il était vraiment impressionant, du genre imposant par sa présence, un charisme qui se dégage, l'homme qui se inspire le respect dès qu'on le voit. Grand-Père était tout ça, un concentré d'irreprochable et de générosité, un modèle à lui tout seul. Il était à mes yeux du genre invincible. Celui que même une maladie cerebrovasculaire n'avait pas réussi à abbattre et même pas à paralyser, Grand-Père, c'était mon idéal.

On me l'a retiré, comme ça, du jour au lendemain, sans prévenir, et je n'ai même pas pleuré, je n'ai pas rien ressenti c'est faux, mais ça ne m'a pas fait grand chose. Peut-être avais-je assez souvent imaginé le moment pour que quand celui-ci arrive je sois fin prêt. Peut-être est-ce aussi que je préfère, connaissant un peu Grand-Père, le savoir mort que souffrant et dépendant; il n'aurait pas supporté je pense.

Non le plus dur dans l'histoire est de voir les gens autour de moi, profondément affecté, de voir mon père, pleurer à chaudes larmes, et avoir du mal à s'en remettre. Voir Grand-Mère si forte et si abattue en même temps. L'absence de Grand-Père n'est pas encore obscène, les gens remplissent la maison, il y a bien la tache de sang dans l'escalier, que personne n'évoque, qui le rappelle, mais non, on ne s'aperçoit pas de son absence physique. En même temps, Grand-Père est là, allongé sur le lit, qui attend sa prochaine couche de bois. Et lui et moi on passe quelques minutes à discuter silencieusement. Et allez savoir pourquoi j'ai aimé ce dernier moment en compagnie de mon Grand Père. Ce n'était pas celui des regrets, des pleurs et de la tristesse, c'était celui de l'admiration, de l'amour qu'un petit fils porte à son grand-père.

...

Maintenant le deuil se fait sentir, il frappe un peu plus comme des coups sourds au fond de l'estomac. L'idée se fait un peu plus oppressante, dérangeante, et la tristesse pointe son nez. Mais  sauf pour les morts...la vie continue.

Vendredi 27 juin 2008 à 22:18


Nouveaux rebondissements.
Quelques minutes plus tard, c'est Touf' qui s'y met.
...On y croit, on y croit, dans la saison 2 tout s'arrange...

Vendredi 27 juin 2008 à 22:14









Si vous allez chez Michiyo, vous trouverez tout un article très intéressant sur la manière de traiter un blog pendant les vacances. Moi je me remets un peu au mien. C'est pas que j'avais pas d'inspiration, c'est juste que je n'avais pas de temps. Mais voilà, toutes mes aventures se terminent en ce vendredi 27 juin 2008 après une succession de rebondissements dignes de "Sous le Soleil" sur France 3.

Bon okay, on va pas dire que mes aventures s'arrêtent là, on va dire qu'elles prennent un radical tournant. Tant de trucs en quelques semaines, c'est très étrange. Un film fini, un départ, une projection, un retour, un départ, une annonce surprenante, un rêve retombé sur terre, tout ça sans casses, des fois j'métonne moi-même.

Comme j'ai un peu la flemme de faire le détail ici, j'vais faire un truc général puis je ferais une liste de nom et chacun y trouvera son compte ou pas. On va dire qu'après la projection, j'ai pas trop compris ce qui s'était passé en si peu de temps.Tout est redevenu plus réel, plus posé, et donc plus affectant. Ce qui n'est pas forcément un mal, je me suis aussi rendu compte comment j'avais évolué au cours de cette année, je ne sais pas si c'est en bien ou en mal, certains problèmes demeurent, c'est sûr, ce serait miraculeux si comme tout mes articles d'avant traitant de la même sensation tout allait bien comme ça cool parfait. Bon c'est pas le cas. Je sais que l'autopsychanalyse filmique m'a aidé sur certains points. Je sais que les gens m'ont aidé et du coup ça donne un peu confiance. Je vois aussi que l'on me fait confiance puisque l'on arrive à me demander conseil ou à venir me voir lors de grosses peines ou de grosses frayeurs, c'est rassurant mine de rien, même si on aimerait que tout le monde aille bien.

Certaines choses changent, et d'autres évoluent (ouais je fais la nuance), la mort de Grand-Père, le nouveau tournant de ma relation avec Camille, pas mal de choses affectent ce qui ne veut pas dire que je me sens adulte pour autant. J'aimerais franchir ce cap, et c'est très dur, car pour beaucoup encore je reste qu'un garçon. Tu parles, y'a certaines choses qui ne changent jamais, on aura beau dire ce qu'on voudra. Mais bon ça va ....

Lucie,
Justine,
Héloïse,
Maud,
Pierrot,
Julie,
Lola,
Cloé,
Michiyo,
Christina,
Adrik,
Marianne,
Tommy,
Alain,
JYB.



Samedi 21 juin 2008 à 0:36

Pour relativiser,
on peut dire que je suis en vacances 3 jours plus tôt que prévu.
Enjoy it.


Samedi 14 juin 2008 à 22:26



   Un coup. Et les larmes partent. Ca faisait deux ans. Deux ans que je n'avais pas pleuré réellement. Deux ans que j'accumulais, deux ans à contenir, et là je m'effondre sur le carrelage, et je pleure. Camille s'agenouille devant moi et me prends dans ses bras, et je pleure contre elle, je pleure de rage de honte et de tout ce mélange de choses qui font que l'on ne peut plus se détester. Sur le carrelage, je sanglote, comme un gamin et j'hume son odeur apaisante. Je suis tellement perdu, elle aussi. Ca a craqué, aujourd'hui, quelque chose s'est brisé, certes quelque chose que l'on a forcé à casser. Se retrouver dans les bras de son ex deux ans après, à pleurer, à demander pardon, à se demander mutuellement pardon.

    Pleurer fait du bien, pleurer dans les bras de son ex est quelque chose de très très bizarre, mais rassurant, personne ne sait quoi faire assis sur un carrelage à évoquer tous les vieux démons et dire que j'ai tout raté mais elle juge que c'est pas ma faute. On revient sur trois ans, on culpabilise on se remercie et on partage des moments de tendresses. On ne s'aime plus par amour, on redécouvre l'amitié. On se confie et on regrette, on partage et on apprends. Pleurer fait du bien, quand quelqu'un comprend sans proposer de solutions, c'est encore mieux.

    Non je ne suis pas retourné avec mon ex, j'ai juste eu une grande session émotion. Le débat est clos. Fallait que je le lâche.

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