Mercredi 12 avril 2006 à 16:09




Article sans
images... Article sans joie, article sans but précis mis à part celui
d'alléger par les mots le poids d'une existence trop
dure.

Oui...je vais
mal...


Encore et encore.
Vous vous demandiez si c'était bel et bien terminé du Sylvain
dépressif. Rien n'était terminé, il était juste là derrière un mur à se
cacher à attendre de ressurgir. Seulement voilà, maintenant tout est
différent. Je ne peux pas compter sur vous car rien que le fait de vous
regarder me fait mal. Rien que le fait de vous parler me fait souffrir.
Je n'ai plus de camp, plus d'alliés. On arrive à cet endroit où le
héros du film décide d'aller à la bataille finale.


J'imagine la
scène.


Après quelques
jours où j'ai enfin réussi à comprendre comment penser... Je suis
devant la porte d'une grande cathédrale gothique (pour faire plus
impressionant) et je la pousse en sachant pertinemment que mon double
est derrière et que cette fois, la bataille doit se solder soit par la
mort de ce double maléfique qui me pourrit jour et nuit, qui m'enlève
le sommeil, qui m'empêche de me concentrer depuis des mois et des mois,
soit par la mort de nous deux. Il ne pourra pas survivre. Si jamais ce
mal a raison de moi, alors je serais dans l'obligation de me tuer pour
en finir avec lui. Je ne supporte pas l'idée que vous puissiez souffrir
venant de moi.

Je continue dans l'allée, il m'attend
au bout. Je n'ai plus personne sur qui compter. Je ne peux raconter à
n'importe qui mon problème. Vous fuirez en sachant qui je suis
réellement, vous me laisseriez, m'abandonneriez, vous auriez honte
d'avoir fait confiance à un être comme moi. Le dégoût emplirait votre
bouche, si ce n'est déjà fait pour certains...

Mais
il est là nous sommes face à face maintenant. Comme c'était si bien
calculé avant le voyage en Italie. Réclamer de l'aide, en laissant des
traces visibles...des traces visibles de ma vraie personnalité. En
sachant pertinemment que le retour serait rude... En sachant que l'on
perdrait beaucoup. Mais je prends le risque de perdre énormément pour
enfin être libre. Libre d'être heureux sans sentir un poids de remords.
Bien sûr... Des marques laissées, il y en a eu plein, et j'ai tout de
suite deviné en regardant le visage de Papa ou de Maman pour savoir ce
qu'il avait découvert: la monstruosité de leur fils.


Et pourtant si je m'y attendais pourquoi ça m'a
fait si mal? Pourquoi si j'ai laissé des traces visibles pour que l'on
m'aide le plus rapidement possible et ainsi retrouver ma sérénité,
ais-je autant souffert? Parce que je me suis rendu compte que mon état
était plus grave. Que depuis 1 an je ne suis plus qu'une ombre. Qu'il
n'y a que ce masque qui se contente de donner l'illusion, l'illusion
d'un type bien, à moitié équilibré. Et que malgré tout, la mort m'a
emporté. Sylvain est mort, ça fait 1 an que c'est définitif. Déjà
depuis le départ de Cathy, j'ai commencé à changer, à regarder le monde
différemment. Mûrir on appelle ça. Sauf que quand tout ce qui y'a
autout s'y met: puberté, réflection philosophique, travail. On a un
joyeux bordel. J'ai découvert au retour d'Italie que l'envie de vivre
n'était plus vraiment là... Que juste si je m'acharnais à regarder ce
qu'il y avait de beau, sentir le vent et y découvrir toute ces odeurs,
profiter de petits ien, c'était avant tout...Pour savoir ce que ça
faisait avant cette bataille.

J'aurais bien aimé en
profiter un peu plus. Tout en sachant que je ne le méritais pas...
Connaître un amour véritable durable stable... avoir un enfant. Mais
comment connaître ça quand on a fait ce que j'ai fait? Grandir, avoir
un boulot stable, se faire des amis, voyager... Comment on peux faire
ça tranquillement quand on sait quel monstre on
est.

Nous voici donc face à face, Moi et Moi. Cette
fois-ci, il va devoir mourir, c'est sûr. Moi peut-être si je n'arrive
pas à m'en sortir. Une dernière bataille où la seule issue possible
pour moi est un renouveau. Un soulagement après ces longs mois. Un
moment où je serais enfin libre, libre d'exercer ma pensée, libre de
chanter, libre de danser avec des personnes, libre de rêver, tout ça en
étant vivant ou du moins je l'espère... Libre de sentir le vent encore
plus beau, encore plus doux, encore plus reposant. Libre d'être calme,
équilibré, libre d'aimer et d'être
aimer...

Libre...

Liberté...

Juste
après cette dernière bataille... Cette dernière
bataille.

Moi contre Moi...

avec
l'aide de mon Père...

Si il savait que ce qu'ils ont
découvert, ils l'ont découvert parce que je l'avais posé là
exprès...Pour demander de l'aide... Car je ne sais pas
parler.







Sur
mon torse se trouve une clé. Elle ferme les portes de cette cathédrale
où se déroulera le duel... Car personne à part ce qui y sont invités ne
pourront rentrer dans ce lieu de bataille. La plus grande de ma vie. La
plus meurtrière, la plus sanglante.

Le jour où cette
clé disparaîtra, et où ma croix argentée reviendra... Ca voudra dire
que le dénouement est proche...

Du bon comme du
mauvais...

et si jamais l'un d'entre vous reçoit
dans une enveloppe, une bague, une clé en coeur, ma chaîne et ma croix,
ma gourmette, ou autre bijou si important pour
moi...

C'est que je serais pas bien du tout... Près
à faire mon
sacrifice...




Mais j'ai
cet espoir, cette détermination. J'en ai assez, j'ai laissé tout ça
pour que mes parents m'aident. Probablement à part eux certaines
personnes sont déjà au courant du monstre qui habite en moi. Que
m'importe, à partir de maintenant la bataille
commence...

Et j'en sortirais vainqueur... Je veux
continuer à rêver le coeur libre, je RÊVERAIS le coeur libre. Je me
baladerais tranquille sans penser. Je pourrais regarder les gens sans
avoir honte de moi. Je pourrais enfin être Moi. Être celui que j'ai
toujours rêvé être. Ressembler à Cathy. Devenir l'Ange des
autres...tout en s'occupant de soi-même.

Je serais
là...enfin là...réellement...

Pas ce
masque...


La bataille
commence...

Mercredi 12 avril 2006 à 15:07



Mardi 4 avril 2006 à 9:23


...Tu sais, fiston, les cours, c'est l'inverse du Téléphone. Quand tu comprends rien à ce que bafouille l'autre en face... Décroche.

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