Note#20
"[...] Je n'ai aucune conscience du temps qui passe, aucune envie d'y penser. Dans l'absolu, je ne vois plus et n'entends plus.
Je sens sur chaque pigment de ma peau, la douceur de la sienne, passant ma main doucement sur son vente, son bras, sa joue.
Ses cheveux frôlent la mienne, et je cherche un endroit sur sa peau qui ne serait pas parfait. Je sais que je ne le trouverais pas.
Je n'avais pas envie de le trouver de toutes manières.
Je supplie mes doigts d'imprimer à jamais sur eux, cette sublime sensation quand je la caresse.
Je veux pouvoir la retrouver n'importe quand. Il n'y a plus de temps, plus de monde, plus de crise ni rien.
Il y a juste elle, que je caresse, et qui occupe à ce moment précis. Tout mon esprit."
extrait du Voyage en Barque,
Demain il fera beau, Note#20, 2008
***
Le froid ne peut pas m'atteindre. Le froid ne m'affecte pas. Il est de ces matins où se taper 30 minutes à pieds pour rejoindre la plus chiante matière de toute ta scolarité ne te fais rien. Musique dans les oreilles, un peu de rock n' roll, histoire de se lancer dans la journée. Voir le ciel, voir les gens, tout regarder et se dire que c'est ça. Trouver en marchant ce qu'on cherchait depuis longtemps, prendre le temps d'écouter, de raconter, et de regarder les gens réagir. Le corps bouge, l'esprit reste dans son giron. Plus de batteries, on apprend à refaire sans. Et puis à Bordeaux c'est Noël. Il y a des lumières. Reprendre son appareil photo. Reprendre son violon, reprendre la voiture. Et penser qu'on a envie de faire partie d'un groupe de musique. Sans songer que l'on a plus le temps. Sans songer à ce qui est désagréable.
Et puis pas réussir à décoller de Paty. Juste parce qu'on est un crétin et qu'on a songé un moment que ça nous manquerait pas. Même quand on y fait la vaisselle.
Et puis pas réussir à décoller de Paty. Juste parce qu'on est un crétin et qu'on a songé un moment que ça nous manquerait pas. Même quand on y fait la vaisselle.