Mercredi 11 octobre 2006 à 19:47


Mercredi 11 octobre 2006 à 17:50


Vendredi 15 septembre 2006 à 19:49


Dimanche 27 août 2006 à 1:11



Quand la dernière lumière s'éteint.

    Quand la lumière s'éteint doucement, que les murmures s'effacent progressivement, que, bien installé dans son fauteuil rouge, on fixe, d'un air impatient, cette immense toile blanche, quand la musique résonne dans toute la salle, plongeant l'assemblée dans la folie du rêve, immergeant les gens dans l'aventure, l'action, la romance, la comédie, noyant les gens dans cet amour du grand écran, c'est que vous êtes dans le plus bel endroit du monde: le cinéma.

    Il y en a qui n'aiment pas, d'autres qui adorent, certains qui y vont par intermittence, et d'autres qui en sont aussi accro qu'à une drogue; tout ça c'est le cinéma. Le cinéma c'est le plaisir de faire voyager des gens dans ce qu'ils n'ont pas la possibilité de connaître, ou du moins pas souvent. Il y a deux côtés au cinéma qui en ont fait quelque chose qui m'attire irrésistiblement. Le premier côté c'est la sensation que l'on peut éprouver en regardant un film dans une salle de cinéma...

Immergé par les flots...

...la vie réelle se noie dans la fiction qui se joue devant les yeux. C'est un exutoire, un moyen d'oublier tout ce qui se passe pendant deux heures en moyenne, c'est aussi profiter à fond d'une histoire qui n'est pas la notre. Je crois que depuis que je fréquente de plus en plus les salles de cinéma à chaque fois, le même sentiment m'envahit aux premières secondes du film. La plénitude. Plus personne ne parle, la musique envahit la salle et pénètre chaque corps donnant ainsi ce sentiment étrange d'être, dès le départ, plongé dans un autre univers, plongé autre part que la vie, sans notion du temps qui passe, sans retenue. Au cinéma, rien ne peut nous déranger, pas un téléphone, pas un ordinateur, pas des amis qui nous rendent visite, au cinéma, nous ne sommes là que pour voir un film et s'y plonger à 100%. Si bien que l'on arrive à éprouver par moments les sentiments de l'acteur, ayant mal pour lui, éprouvant pitié ou colère, le rythme respiratoire s'accélère quand il est en danger, il est vous, vous êtes lui, c'est une relation amoureuse secrète, l'histoire d'un soir, oubliée dès le retour à la réalité...

La Liberté de Conscience

...Mais surtout le cinéma est un des nombreux moyens de faire passer un message. Arrivés dans un monde de plus en plus dur à comprendre, le cinéma permet d'enseigner et d'instruire. Ce n'est pas toujours évident. Il y a deux modes de pensées pour les réalisateurs: ceux qui veulent donner une leçon et ceux qui veulent divertir.

"Parce qu'il n'y a pas tellement de bons scénarios qui abordent les problèmes sociaux, et quand les gens vont au cinéma, ils ne préfèrent pas la plupart du temps qu'on leur rappelle ce qu'ils vivent éventuellement au quotidien, ou ce qui se passe dans le monde. Pour ça, ils ont la télé. La télé ne dit pas toujours la vérité bien sûr. Mais ils veulent s'évader. Et même s'il n'est effectivement pas mauvais de pointer du doigt certaines choses, d'inciter les gens à réfléchir sur ce qui se passe dans l'ensemble, nous sommes là pour les divertir." [Samuel Lee Jackson ~ CinéLive 104]



Moi je suis plutôt du genre à mettre une morale dans un film. Même infime, elle peut porter ses fruits. Le cinéma est un moyen de toucher un maximum de gens en leur procurant un bon moment (ou pas...d'ailleurs). Procurer du rêve tout en faisant réfléchir. Je crois que l'on peut changer la face du monde avec des films. Et si certains grands films sont plus là pour faire du spectacle que pour enseigner, de plus en plus de réalisateurs se mettent au travail pour faire bouger le monde. Il suffit juste de regarder Ken Loach pour s'en apercevoir. C'est ça que je veux faire, ce que je veux, c'est faire réfléchir en donnant MA vision des choses...offrir un beau voyage au pays de la réflexion, tout en offrant du plaisir et du rêve. Ce n'est pas pour rien que ma devise filmique est Dreams For Peace.

Jeudi 10 août 2006 à 23:20


L'écume de l'aube

"Il y a plus de vingt ans qu'un soir, plus rêveur que de coutume, je suis parti à la recherche de Yoko sur le papier. Il n'y avait rien sur ma page blanche et les traits s'y sont mêlés en étranges arabesques pour m'offrir une silouhette, un visage, des cheveux d'ébène, deux yeux bridés.

Qui était-elle, d'où venait-elle, que faisait-elle...J'ai mis vingt ans à vous le raconter. A peine ai-je eu le temps d'en savourer la paternité que vous me l'avez enlevé. Elle n'était plus mienne, elle était vôtre et vous viviez à ses côtés.

Dans l'enchaînement des jours, j'ai appris à connaître Yoko, à fouiller dans ses rêves pour lui offrir l'imprévu qu'elle me réclamait. Mais c'est dans son coeur, bien caché derrière la tendresse, que j'ai découvert le merveilleux secret qu'elle gardait jalousement pour elle.

J'ai mis huit ans à extraire de son écrin le joyau de sa vie. J'ai agi durant son sommeil, on ne vole pas impunément à une jeune fille ses souvenirs d'enfant. En avais-je le droit? J'ai longuement hésité, mais j'en ai éprouvé un tel bonheur que, l'audace l'emportant, je les ai réunis en ce livre, en offrande à ses vingt ans.

J'ai laissé les mots dominer le flou des images. Juste l'esquisse d'un regard, d'un geste, d'une curiosité pour révéler une petite fille qui a trop vite grandi.
L'aube de sa vie est fragile comme l'écume que le moindre vent disperse. Les souvenirs de notre enfance ont la transparence d'une perle imaginaire... Dommage qu'il faille attendre d'être adulte pour pouvoir les raconter..."

Roger Leloup


J'ai ressorti "L'écume de l'aube" pour pouvoir m'en servir pour mon prochain livre. Comme vous vous en doutez, il parle de l'enfance de Yoko Tsuno (une héroine dont les BD sont en vente chez Dupuis dans toutes les bonnes Librairies), une jeune japonaise. C'est une histoire d'amour et de tendresse, la rencontre entre un grand-père et sa petite fille. Il lui promet de lui fabriquer la plus belle des perles...chose qu'il avait déjà promis à sa fiancée autrefois...et qu'il avait échouée. Une histoire d'amour...qui sert les boyaux quand on se rappelle que l'on a été enfant... Une histoire d'amour...qui parfois peut faire pleurer de bonheur. Un voyage au bout du monde, à la connaissance de soi.

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