Samedi 8 août 2009 à 15:51
"l'autre soir, le retour de 5h du matin était tellement agréable
que j'aurais pu marcher dix kilomètres de plus.
quand on marche dans la nuit, et que l'on croise soudain quelqu'un,
on sent forcément, que l'on a quelque chose en commun.
une chose infime, une cause qui fait que l'on se retrouve
éveillé, à marcher dans la rue, trop tôt le matin, ou trop tard le soir,
l'un comme l'autre. et c'est assez drôle, à vivre, mais je pense
qu'avec le temps, on se fiche, de croiser des gens."
[sans-queue-ni-tige.cowblog.fr]
Globalement, je crois que mes nuits se sont améliorées car elles m'affectent moins. En marchant cette nuit sur la piste cyclable Bordeaux-Lacanau, j'ai croisé cette personne. Cet Homme d'une trentaine d'année, pas plus, tout aussi surpris de voir quelqu'un que moi. Et je repensais à l'article de Jessica, tout à fait juste, comme il faut toujours. Toujours est-il que ce matin, un grand sentiment de désespoir m'a envahi en repensant à cet homme. Pas de bonsoir, pas de sourire, rien. Nous sommes passés à côté, en nous ignorant. Tout simplement. Quand le coup de fil est arrivé, à peine je posais les pieds sur le sol de ma chambre, j'ai senti que ce dernier se dérobait sous moi. Alors, je me suis assis sur mon lit, et j'ai écouté.
La cigale. La cigale unique, celle que l'on attendait jamais, celle qui chante l'été parmi les nuages gris. Elle est cachée là, quelque part, et on la cherche des yeux en sachant qu'on ne la trouvera jamais. Bruyante, mais invisible, elle chante. L'été continue. C'est la chaleur. C'est les souvenirs des plages du sud, des promenades sur les sols rocailleux arides. C'est la cigale qui m'a permis de démarrer aujourd'hui.
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