Dans le metro. Il y a deux hommes qui rentrent.
L'un a une guitare et l'autre une clarinette.
Les gens tournent les yeux ailleurs. Il est 18h30.
N'importe quel ailleurs. Pourvu que ce ne soit pas celui de ces deux hommes.
Quand je vois les gens je ne peux pas m'empecher d'imaginer leur ailleurs. Celui qui fait leur vie quand je ne partage pas avec eux l'un de ces moments de translation dans Paris. C'est peut-etre pour ca que les gens tournent le regard. Pour ne pas voir l'ailleurs de ces hommes obligés de mendier pour arrondir les fins de mois. Peut-etre aussi que leur ailleurs leur dit que ca pourrait etre bientôt le leur.
La dame a coté de moi voudrait bien pouvoir avoir des yeux elastiques pour voir ce que j'ecris. Mais elle ne peut pas alors elle se contorsionne. Ainsi j'egrenne le chapelet des stations de metro de la ligne 7. J'ecoute deux musiciens mendiants auxquels je ne donnerai pas de piece, alors que j'en ai dans ma poche.
je ne laisse jamais de commentaire, alors même si ça ne sert à rien je me suis dis que cette fois-ci,si.
je crois que j'aime beaucoup lire ce que tu écris. voilà tout.