Samedi 29 mai 2010 à 19:38

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Cedric (accoudé sur la table):
Ca me gêne d'entendre te parler de cheminement et de cycle.
Parce que ce sont deux concepts qui ne fonctionnement pas ensemble.
On ne peut pas parler de cycle s'il y a un cheminement.


Sylvain (debout, rigide):
Je ne vois pas pourquoi.
Un cheminement peut très bien se faire par cycle.
Je ne parle pas de boucle, mais de cycle.
Il y a une énorme différence. Certains cycles amènent un mieux.
D'autres débouchent sur un autre qui amène vers un autre progrès.


Cédric (le dos de nouveau plaqué contre le dossier de la chaise):
Je suis pas d'accord.


Morgan (évasive):
Quel est le film, que vous avez vu Monsieur Berard, qui traite des cycles?


Sylvain:
Vertigo.


Morgan:
Un autre?


Sylvain:
2001, l'Odyssée de l'Espace.

 

 

 

J'ai une vie de claustrophobe. Je m'étouffe dans les innombrables contradictions qui font l'existence. Pour moi l'espace de 2001, l'Odyssée de l'Espace est encore trop confiné, pour moi la respiration n'existe pas. Comme si elle n'avait jamais existé. Je manque d'air à essayer de respirer entre études, moi, et moi. Je me noie dans des draps trop grands la nuit. Je me noie dans une trop grande confiance en moi. Je me noie dans une panique soudaine.

CYCLE.

Retour en arrière, il y a 3 ans. Même situation. Pas de révisions. Pas une seule. Des notions, prises comme ça au hasard des crises de panique. Mais Il y a 3 ans ça allait. Aujourd'hui ça ne va plus. Et si? Et si? Et si? Alors? Alors quoi? En rentrant du Leclerc je me suis d'abord détesté d'avoir acheté une poubelle pour la Fête des Mères (cadeau certes très utile et absolument nécessaire, j'essaie de m'en convaincre....), et puis je me suis dit: "Qu'est ce qui se passerait si maintenant, juste là, je me cassais une jambe?"



 

Les 4 protagonistes dînent autour d'une table
éclairée par la faible lueur d'un lampion trop bas.

Le Frère:
Moi au moins je ne fais pas que parler de mon école à longueur de temps.

Sylvain:
Excuse moi si ma vie ne peut se résumer qu'à ça.





Je suis claustrophobe dans mon exclusivité. À ne vivre qu'une chose à la fois. Aujourd'hui je me rends compte que si je me cassais une jambe, j'irais effectivement me traîner pour tenter d'écrire quelque chose sur cette putain de feuille. Au moins tenter, quitte à en crever, quitte à finir tétraplégique. Tout plutôt que la défaite. 

Je suis claustrophobe de moi. Je recherche la victoire facile. Provoque la défaite, la raille. Je n'ouvre pas mes cahiers, ne jette pas un regard sur mes cours comme pour dire "si je réussis ce coup là, alors effectivement je suis au dessus". Parce que c'est important pour moi de me considérer comme au dessus. Parce que par bien des aspects je suis en dessous.

Il y a 3 ans. C'était pareil.
Pourtant aujourd'hui, c'est différent.
Parce qu'un cycle ne se définit pas par ce qu'il est.
Mais par le point 0 définit comme objet d'une quête.

L'enjeu grandit proportionnellement au nombre de cycles,
De ce fait, le cycle semble plus pénibl
e.
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