"Quand je ferme les yeux,
je vois,
un monde édulcoré,
riche et merveilleux,
je vois la musique du monde."
En regardant le Live at the Brixton Academy de Dido, j'ai repensé à ce que beaucoup pouvait dire concernant le regard que j'avais, et cet amour du regard que je pouvais porter sur les choses. Beaucoup quand je dis "je fais des films" me répondent "ah ben oui évidemment". Or moi ce qui me bouge c'est la musique. Brièvement j'ai fait le calcul ce matin, je passe au minimum un douzième de ma journée à écouter de la musique, maximum vingt quatre heure, et mon temps moyen d'écoute de musique est de 6 heures par jour. Bon bien entendu il est évident que je ne me base sur aucune données précises, mais je pense qu'en moyenne ça s'approche beaucoup de ça.
Autour de moi, personne ne semble vraiment réaliser l'importance qu'a la musique chez moi. Je pense que pour le savoir il faut vraiment ressentir ce que je ressens, cette espèce de transe qui s'empare de mon corps quand la musique parvient à mes oreilles. Il semble évident que j'ai choisi des études qui me motivent le plus et comme il s'agit d'un métier passion, il semble évident que ce serait ce qui occuperait mon corps jour et nuit. Or il n'en est rien...ce qui occupe mon corps jour et nuit, c'est la pulsation, les vibrations qui se propagent depuis mes oreilles jusque dans tout mon corps.
En regardant ce live de Dido, je ressens le plaisir complet de susciter mes yeux et mes oreilles de manière agréable. Les images ne montrent rien, n'illustrent rien, elles vivent en musique. Et quand on me demande en tant que monteur comment j'arrive à faire insérer une musique dans un montage je réponds simplement:
"Je n'insère aucune musique dans mes montages, j'insère un montage dans une musique."