Jeudi 19 novembre 2009 à 19:48

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 "les gens ne voient que ce qu'ils veulent voir,

désir inconscient, les pulsions scopiques,

il y a une avidité que je ne comprends pas

dans le fait de voir toujours plus.

Pour beaucoup l'image c'est la manifestation de l'existence.

Voir c'est croire, voir c'est savoir."


Quand tout à l'heure Robin m'a dit que je pourrais très bien être leur prof...Je me suis senti gonfler de fierté, et en même temps j'étais touché car je savais très bien à quel point c'était faux. Et depuis quelques temps l'envie d'écrire ici l'état de mes réflexions était assez violent, et je suis finalement content d'arriver à trouver le temps de le faire enfin.


Bien sûr j'écris toujours, un carnet que je n'oserais jamais montrer à personne tant il est intime dans ce que je pense et ressens. Chaque début d'article ici est une citation de ce carnet. Et finalement l'écriture est un plaisir que je prends volontiers puisque je ne la contrôle pas. C'est une sorte de pulsion qui jaillit de mon stylo. 


Quand j'écris, non seulement j'agis sous l'impulsion de cette pulsion incontrôlable, mais de plus, elle va souvent de paire avec un état musical. C'est ici que chez moi tout converge. Dans l'écriture. Dans l'expression visuelle d'une sorte de transe musicale. D'ailleurs je considère le texte comme une image. Une grande image que je m'applique à mettre en forme, et non plus une association de mots individuels mais comme un tout. Un bloc noirci de mots.


Quand j'écris, je monte. J'associe image et musique.


Le texte pour moi, c'est du visuel. Qui naît de la musique bien entendu, mais qui constitue une identité visuelle. C'est parce que à la base ce n'est qu'une association de signes, qui suggèrent quelque chose. Le son "a" n'existe textuellement et ne trouve écho dans l'esprit que parce que la lettre A existe et que j'y ai été habitué. Et je ne me satisfais pas de ça. Je ne me contente pas d'utiliser des associations de signifiants pour produire du signifié. Mais j'essaie plus de mettre en forme tous ces signifiants de telle manière à ce que le signifié, produit par l'association de ces premiers, soit décuplé vers un sur-signifié.


Et c'est là (si vous avez compris un peu ce que je viens de dire), que le travail d'écriture rejoint le travail de montage et du cinéma en général. Dans l'image on ne se contente pas que de lire une image remplie de codes visuels, puis de passer à l'autre, indépendamment. L'association de ces images forment un tout qui donne naissance à une nouvelle image, encore plus signifiante que la première.


Je crois que peu de gens sont amenés à penser à ça lorsqu'ils regardent la télévision ou lisent un magazine. Pourtant c'est là que se trouve tout le pouvoir de l'image.


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