Dimanche 7 septembre 2008 à 19:12


Rentrer de vacances, se précipiter chez elle,
et puis regarder son mur blanc.
Y écrire, y dessiner, et puis se demander ce qu'on va mettre.
Ecrire son enfance, la recouvrir.
C'est marrant la vie des fois.

Et puis un peu de photos, Et puis pas l'envie de rentrée,
mais l'envie de faire autre chose.


Mardi 5 août 2008 à 17:24


Je vois Justine dans Nina. J'imagine que c'était elle quand elle avait 5 ans. Même expressions, même air, Nina incarne Justine dans ses jeunes années, Justine projette Nina une décennie plus tard. Le temps file, et court, mais ça ne la préoccupe à Nina. Elle continue de s'asseoir par terre de regarder les gens, en triturant le sable et la terre. Elle regarde, sourit, rigole, et apostrophe. Parfois c'est déroutant parfois prévisible. Le regard baladeur, elle savoure, profite, joue.

Et je regarde. J'observe sa manière de faire. Elle ne demande rien mais a tout, elle ne pleure jamais. Et puis elle se lève et vient me voir en courant.

"Tu joues avec moi?"

Et elle me tape la cuisse, s'enfuit en courant. Je la rattrape, la soulève au dessus du sol, et la prend dans mes bras. Elle se débat en riant. Puis je la repose et elle s'enfuit.

Et puis le dernier matin.

-Bon ben au revoir Nina!
-Tu vas où?
-Je rentre chez moi.
-Je te revois plus?
-Ben non.
-Tu passeras à la maison quand tu seras à Bordeaux?
-J'essaierais.

Et elle me fait un bref au revoir de la main et retourne jouer.

-Sylvain?
-J'taime bien même si t'es un peu bête.

Sourire.

Mardi 5 août 2008 à 17:22


De la même manière que je me souviens la délectation que nous avions quand nous allions voir un Disney au cinéma, je me souviens de l'excitation que j'éprouvais en démarrant ma première minute de mon premier jeu sur ma première gameboy.

J'ai pris 10 ans en deux semaines. La confrontation avec des plus petits que soi ramène à une dure réalité. Ils ne connaissent pas le Roi Lion, et n'ont jamais vu un monde sans Pokémons, pour eux, les Mac ont toujours été beau et design, et la Game Boy Color relève de l'antiquité préhistorique.  Et c'est ainsi que d'allant de gamin en gamin, on se rend compte qu'on se vieillit et qu'on se rabougrit.

Nostalgie. Pas la radio mais le sentiment. À les regarder jouer, on a aussi envie de refaire des gâteaux au chocolat avec de la terre, d'imaginer de sublimes châteaux dans ce qui n'est qu'un vieux mur abîmé, mais le coeur n'y est plus. Et c'est là que Pikachu apparaît. Une simple peluche et me revoilà parti 8 ans en arrière. L'envie de jouer avec une peluche.

C'est l'été...je bulle...

Vendredi 27 juin 2008 à 23:06


Avec beaucoup de retard...

Les mots auraient dû rebondir sur les bords de mon crâne comme beaucoup le décrivent. Pourtant, il n'en est rien. Papa viens de m'appeler, je sais qu'il va mal, je sais qu'il essaie d'être fort pour pas que nous soyons triste, mais les fait sont là, Grand-Père est mort ce matin.

C'est bizarre de penser que sa mort ne m'a pas affecté autant que je le voudrais et que cette idée me rend plus triste que sa mort en elle même. Grand-Père est en quelque sorte le héros de mes jeunes années, sans vouloir jouer dans le garçon stéréotype du petit-fils. Il était vraiment impressionant, du genre imposant par sa présence, un charisme qui se dégage, l'homme qui se inspire le respect dès qu'on le voit. Grand-Père était tout ça, un concentré d'irreprochable et de générosité, un modèle à lui tout seul. Il était à mes yeux du genre invincible. Celui que même une maladie cerebrovasculaire n'avait pas réussi à abbattre et même pas à paralyser, Grand-Père, c'était mon idéal.

On me l'a retiré, comme ça, du jour au lendemain, sans prévenir, et je n'ai même pas pleuré, je n'ai pas rien ressenti c'est faux, mais ça ne m'a pas fait grand chose. Peut-être avais-je assez souvent imaginé le moment pour que quand celui-ci arrive je sois fin prêt. Peut-être est-ce aussi que je préfère, connaissant un peu Grand-Père, le savoir mort que souffrant et dépendant; il n'aurait pas supporté je pense.

Non le plus dur dans l'histoire est de voir les gens autour de moi, profondément affecté, de voir mon père, pleurer à chaudes larmes, et avoir du mal à s'en remettre. Voir Grand-Mère si forte et si abattue en même temps. L'absence de Grand-Père n'est pas encore obscène, les gens remplissent la maison, il y a bien la tache de sang dans l'escalier, que personne n'évoque, qui le rappelle, mais non, on ne s'aperçoit pas de son absence physique. En même temps, Grand-Père est là, allongé sur le lit, qui attend sa prochaine couche de bois. Et lui et moi on passe quelques minutes à discuter silencieusement. Et allez savoir pourquoi j'ai aimé ce dernier moment en compagnie de mon Grand Père. Ce n'était pas celui des regrets, des pleurs et de la tristesse, c'était celui de l'admiration, de l'amour qu'un petit fils porte à son grand-père.

...

Maintenant le deuil se fait sentir, il frappe un peu plus comme des coups sourds au fond de l'estomac. L'idée se fait un peu plus oppressante, dérangeante, et la tristesse pointe son nez. Mais  sauf pour les morts...la vie continue.

Vendredi 27 juin 2008 à 22:18


Nouveaux rebondissements.
Quelques minutes plus tard, c'est Touf' qui s'y met.
...On y croit, on y croit, dans la saison 2 tout s'arrange...

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