Mercredi 31 mai 2006 à 15:53



Serenity 2

On ne s'en rend pas toujours compte de suite, mais la beauté n'est qu'à deux pas de chez soi... C'est ainsi que hier soir, j'ai découvert une série de magnifiques photos à faire. Le matin quand je pars, je ne vois pas les fleurs de nénuphars s'ouvrir. Le soir j'suis trop innatentif pour y faire gaffe. Seulement hier soir, entre deux leçons de français... j'ai regardé par ma fenêtre... et j'ai regardé ma mare... Elle m'a paru tellement belle... Comme quoi, pas besoin de rechercher loin pour trouver le meilleur.

Le bonheur est à deux pas.


Mardi 30 mai 2006 à 10:42

. : :  Ad  Viam  Angeli : : .



    Je ne sais pas si ce soir j'aurais dû sortir de chez moi. Je ne sais pas si ce soir là, j'aurais pu changer le cours de ma destinée. Il n'en est plus rien maintenant, le mal qui est fait est fait.

    Lentement le soleil se couche à l'horizon et la seule chose qui m'importe désormais est de converser avec le vent. Tantôt doux, tantôt sec, apportant avec lui bonnes et mauvaises nouvelles, souffrances et haines, emportant soucis et chagrins, apportant sérénité, il est depuis quelque temps mon plus fidèle compagnon. Le vent me parle, il chante, nous passons de long moment. Moi les bras ouverts pour l'accueillir face à la mer, lui me portant... Le vent est nous tous... Le vent est celui qui nous unis... celui qui unit ceux qui prennent le temps de l'écouter.

    Ce soir là, il ne m'apportait pas plus de bonnes nouvelles que d'habitude, pas moins non plus. Qui peut se vanter de tout savoir? Il remplissait son rôle d'informateur. Il m'incitait juste à partir, à aller courir le long des falaises.

Viens...laisse tes jambes t'entraîner.

    J'ai pris cette facheuse habitude de réfléchir depuis quelques temps. On ne peut vraiment compter que sur soi-même. Réfléchir... comme si j'en avais envie... comme si j'avais envie de me prendre la tête avec des choses que je ne comprends pas...avec des questions auxquelles je ne trouverais jamais de réponses.

Laisse moi te porter... repose-toi.

    Chaque soir désormais, je suis là à écouter mon confident, où qu'il soit, à n'importe quelle heure. Je l'écoute il m'écoute, ensemble nous arrêtons le temps, le temp de faire un voyage autour du monde. Le temps de découvrir la beauté du monde.

Qu'as tu à me dire ce soir?

    Le monde est-il devenu fou, Eole? Le monde aurait-il oublié de tourner rond? Quand on clame la justice, pourquoi ne recevons nous que des pierres? J'ai essayé de faire de mon mieux pour faire quelque chose de bien...et il semble que depuis quelques jours, tout ce que j'entreprends pour améliorer mon quotidien et mes compagnons de vie, finisse en un énorme foirage.

Es-tu irréprochable au point de vouloir t'occupper des autres?

    Tu sais très bien que je suis loin d'être irréprochable et que je ne pourrais jamais me défaire de la honte qui me pourchasse chaque jour. Tu sais très bien que j'ai honte de ce que je suis... Tu sais que je suis un monstre au delà des apparences.

Tu te qualifie de monstres. Les autres ne le voient pas comme ça.

    Ils ne me connaissent pas. Personne ne me connaît. Ici , dans ce monde, il n'y a que toi qui me connaît de fond en comble. Je veux me racheter, j'ai ce besoin de vouloir le bien des gens. Pourquoi existe-t-il cette règle qui veut le malheur des uns fasse le bonheur des autres? J'aurais tellement voulu arranger les choses que voilà que ça me retombe dessus...

Dors... Et laisse moi te transporter... Où le regard ne porte pas...

Où?

Au pays des Anges.



Lundi 29 mai 2006 à 21:37



C'est bien ce que je dis, Justine... J'suis accablé... ^^

Lundi 29 mai 2006 à 21:21



Si ces abrutis savaient combien ils me dégoûtent...
Si vous saviez combien cette journée m'a dégoûtée...

Lundi 29 mai 2006 à 11:39


Il y aurait un roman à écrire avec tout ce qu'on entend, bien malgré soi, d'un téléphone portable à l'autre, au cours d'une journée. On n'y fait même plus attention tellement l'habitude est prise. Tout le monde parle à tout le monde, dans la rue, dans les magasins, dans le métro, au restaurant, au café, partout. Et ce sont à chaque fois des bouts de vie qui se racontent, des bribes d'histoires qu'on capte au vol, dans une espèce d'indifférence générale, de neutralité réciproque. Mais on a beau faire commesi on entendait pas, on entend tout de même. Soucis d'argent, querelles de couples, problèmes de travail, décisions à prendre, récits de voyages, invitations à dîner, confessions intimes, bonheurs, regrets, désirs, plaintes, colères, brouilles... Oui, en une seule journée, en marchant dans la ville, on entend tout de la vie des hommes, commeune symphonie éclatée, un puzzle tout mélangé. Il faudrait tout noter, tout mettre bout à bout. On aurait le récit de l'aventure humaine, misérable, héroïque, dérisoire, sublime. On aurait le roman du dur métier de vivre...

Alain Rémond
La Croix du Vendredi 26 Mai 2006

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