Dimanche 18 octobre 2009 à 17:27

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Dimanche 18 octobre 2009 à 17:15

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"Brusquement, j'ai pensé au petit Chaperon Rouge,
et au Loup.
Celui qui perd à la fin.
Et je fus empli de compassion pour lui."


Je me suis senti pâlir, quand à l'autre bout du téléphone, je l'ai entendu parler en anglais, puis jurer en polonais. Et puis je me suis rappelé, que rien ne pouvait m'arriver. Parce que je l'avais décidé. Que j'étais bien depuis des semaines, et que rien ni personne ne pouvait enrayer ça à part moi. J'ai senti qu'à l'autre bout du fil, elle était étonné de ma confiance. Qu'elle ne me reconnaissait pas. Et j'ai pensé "tant mieux". Dans mon esprit, j'ai vu un effrayant cercle tracé au pinceau se rapprocher de moi, et en un instant, je l'ai barré d'un trait rageur, en marquant frénétiquement en dessous. "Vous tous, ennemis de mon bonheur, venez vous briser contre moi. Toute tentative est vaine, même unis pour un même but, j'ai brisé votre ronde infernale. Et maintenant je vous dévore."

Alors j'ai pris mon carnet, et j'ai commencé à écrire. Un peu n'importe quoi. Ce qui se passait. Et j'ai senti que même si je n'avais aucune confiance en rien, pas foi en ce qui arrivait...ça allait.

Mardi 4 août 2009 à 22:56

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"- Je suis étudiant en Audiovisuel, métiers de la télévision et du cinéma.
J'ai en charge de mettre des images ensembles, pour que cela donne au final
un film ou une émission cohérente et compréhensible.
-D'accord. Et ça consiste en quoi?"
 
 

Beaucoup de gens s'imaginent que pour scruter, il faut forcément voir. Que pour être attentif, il faut ouvrir ses yeux. Que pour savoir, il faut voir. Quand je scrute, j'utilise tout ce qui ne se rapporte pas à la vue. Je suis un aveugle qui essaie de savoir. J'aime connaître en touchant, en entendant, en goûtant, en sentant. De ce fait, j'apprécie la poésie des livres. De ceux qui ont une odeur spéciale, de ceux qui ont une typographie particulière, une manière d'être. J'apprécie la musique, sa sonorité, sa manière de voyager. Tout cela me traverse, m'enveloppe, et me parle. 

Quand je scrute au fond de moi même, c'est ma seule manière de voir. De voir, trier et ranger. En écoutant mes pulsations, en sentant mes émotions... je scrute... Quand je scrute les autres, je me plonge au fond d'eux. J'aime à les découvrir de cette manière silencieuse et quasi-aveugle. J'aime mener mes premiers contacts par ma manière de scruter plutôt que par la vision.

Mardi 4 août 2009 à 0:41

 
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"Quand je me suis endormi, 

je gardais derrière moi, les nuages gris de Paris.

Quand je me suis réveillé,

j'avais l'étendue devant moi, de ce ciel bleu,

de celui qui rentre enfin chez soi."


Henri Bauchau disait, dans sa perle littéraire "Le boulevard ériphérique": « Je suis une sorte d’intellectuel nerveux, au cerveau sans cesse en érection, au désir vite allumé, pris constamment entre les contradictions insolubles dont je me dis parfois, quand je l’ose, qu’elles font ma richesse. » Et quand je me répète ces mots, j'aime à penser que c'est vrai et que ça constitue en plus de ma richesse, ma force. Incapable de rester à un endroit trop longtemps, je bouge, je change. Je me dois de toucher à tous ces horizons à toutes ces nouvelles choses. Je me confiais à elle, et lui disait sans attendre de réponse: "Si je ne voyage pas, je meurs." Qu'en est-il du retour, quand le corps, l'esprit et ce qui les accompagne en est fatigué du voyage? Ils rentrent.

Les gens passent par milliers dans le salon Grand Voyageur de la gare Montparnasse. Certains ont une direction, d'autres non. Ils sont en transit. Un petit peu dans l'incertitude. Je vois ses longs cheveux roux qui cachent son visage. Elle a placé son menton dans ses paumes et posé ses coudes sur ses genoux. Le regard fixe, elle réfléchit. Les bras croisés, les fesses sur le bord de la chaise, je l'imite. Je fixe. Quand elle m'a dit qu'elle était désolée que ça se soit mal passé, j'ai murmuré un "c'est pas grave" lointain. Puis elle s'est levé, et elle est partie, en attendant que je revienne.


Je ne saurais expliquer pour quelle raison il fallait que je revienne ici...je n'en sais rien... Cela fait partie de mes contradictions insolubles... qui m'enveloppent et font de moi ce que je suis.


Dimanche 28 septembre 2008 à 20:59


***
Des fois, il m'arrive de songer à me mettre à courir vers la route, pour qu'une voiture me rentre dedans. Pour voir ce que ça fait. Essayer de voir si ça fait comme dans les films, qu'on passe un temps infini dan l'air et que j'ai le temps de sourire et de penser "Ben c'est arrivé..."

Personne ne m'a jamais fait la promesse que le monde serait beau et accueillant.
Personne ne m'a dit de ne pas m'inquiéter et que tout serait facile.
Personne encore une fois ne m'a signalé que j'allais plus en chier que j'allais en jouir.
Et c'est pour ça que j'en veux à personne. Parce que personne ne m'a menti.

Alors souvent, j'ai envie de me faire rentrer dedans par une voiture, pour sentir mon corps. Parce que je sens qu'il vit comme ça. Et que je suis accro à la vie.
***

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