Samedi 15 août 2009 à 0:25
"Ce ne sont pas tant mes mots qui m'ont choqués,
mais le fait que je les ai dit.
La parole est une chose dangereuse, et vicieuse,
qui prend toutes formes. Orale, Ecrite, Auditive.
Sans que l'on ne puisse contrôler l'impact qu'elle aura."
Quand je regarde cette ligne, juste au dessus sur l'image que vous voyez; je me dis que j'aime les choses simples. Et que bizarrement, je ne peux concevoir une vie sans la complexité. Je ne sais pas ce que je vais devenir, ni ce que je vais faire. Mais je ne m'en inquiète pas plus que ça. Ca pour le moment. Ma priorité est de sentir couler dans mon corps chaque flux vital, sentir mon coeur battre quand il aime, quand il déteste, quand il est ému ou touché; sentir mes poumons se gonfler, puis se vider, sentir la chaleur des aliments glisser dans ma gorge, ou la fraicheur d'une brise sur mon visage. Je ne peux rien dire, sinon compliquer les choses. Durant un mois, je vais apprendre le silence. Le domestiquer, me l'approprier, et l'utiliser pour tout remettre en ordre. Et quand je reviendrai, dans cinq semaines, je compte bien avoir changé.
***
Je reviens donc dans cinq semaines, et si l'envie vous prend d'écrire ici, je vous laisse un mot de passe invité: "La Barque" (avec les majuscules et les espaces). Pour poster un article en tant qu'invité, il vous suffit d'aller dans le panneau d'administration, puis dans la "liste des blogs" en bas de la colonne de droite. Ajouter http://arkino.cowblog.fr avec le mdp invité: La Barque. Puis, enregistrer. Ensuite, dans le bandeau supérieur de la fenêtre (celui tout en haut qui prouve que vous êtes loggé), vous choisissez dans le menu déroulant "blog": arkino. Puis vous cliquez sur ajouter un article. Notez que la taille maximale des images pour mes articles est de 730 pixels.
Samedi 15 août 2009 à 0:01
Nous étions roulés par les vagues,
et bercés par leurs mouvements,
ceux qui font perdre pieds, un simple instant,
où le courant nous emmène.
Quand elle est sortie, s'allonger au soleil,
j'ai regardé l'horizon, un moment,
et je me suis dit:
"mon frère est là,
quelque part de l'autre côté de l'eau."
Et ça m'a rassuré.
Samedi 8 août 2009 à 16:02
"Quand il s'est approché de moi, j'ai d'abord eu un mouvement de recul,
puis d'attirance. Oscillant comme le balancier de l'horloge.
Alors qu'une partie disait "fais-le", l'autre disait "pars".
Finalement ça s'est passé, sans que je ne m'en aperçoive,
et je suis parti."
Rares sont les personnes avec qui l'intensité de la discussion dépasse ce stade si particulier où celle-ci s'éclaircit et apporte. J'aime Justine pour cela. Juste parce que ses questions, ses demandes, fusent et heurtent celui qui les reçoit. Et parce quand j'émets un doute, la réponse apparaît presque instantanément, comme une évidence. La réponse que l'on cherchait partout, et que l'on nous met sous le nez.
Je suis pressé d'écrire à nouveau. Pressé de retrouver mes papiers à lettre, avant de retrouver Héloïse. D'écrire, de laisser couler l'encre, au son d'une musique, et en écrivant trouver l'évidence. Finalement quand les discussions atteignent ce niveau, elles en deviennent parfois une sorte d'introspection de soi, qui permet au lieu de constamment osciller, de se bloquer, et de se fixer tout ça, avant une nouvelle oscillation.
Samedi 8 août 2009 à 15:51
"l'autre soir, le retour de 5h du matin était tellement agréable
que j'aurais pu marcher dix kilomètres de plus.
quand on marche dans la nuit, et que l'on croise soudain quelqu'un,
on sent forcément, que l'on a quelque chose en commun.
une chose infime, une cause qui fait que l'on se retrouve
éveillé, à marcher dans la rue, trop tôt le matin, ou trop tard le soir,
l'un comme l'autre. et c'est assez drôle, à vivre, mais je pense
qu'avec le temps, on se fiche, de croiser des gens."
[sans-queue-ni-tige.cowblog.fr]
Globalement, je crois que mes nuits se sont améliorées car elles m'affectent moins. En marchant cette nuit sur la piste cyclable Bordeaux-Lacanau, j'ai croisé cette personne. Cet Homme d'une trentaine d'année, pas plus, tout aussi surpris de voir quelqu'un que moi. Et je repensais à l'article de Jessica, tout à fait juste, comme il faut toujours. Toujours est-il que ce matin, un grand sentiment de désespoir m'a envahi en repensant à cet homme. Pas de bonsoir, pas de sourire, rien. Nous sommes passés à côté, en nous ignorant. Tout simplement. Quand le coup de fil est arrivé, à peine je posais les pieds sur le sol de ma chambre, j'ai senti que ce dernier se dérobait sous moi. Alors, je me suis assis sur mon lit, et j'ai écouté.
La cigale. La cigale unique, celle que l'on attendait jamais, celle qui chante l'été parmi les nuages gris. Elle est cachée là, quelque part, et on la cherche des yeux en sachant qu'on ne la trouvera jamais. Bruyante, mais invisible, elle chante. L'été continue. C'est la chaleur. C'est les souvenirs des plages du sud, des promenades sur les sols rocailleux arides. C'est la cigale qui m'a permis de démarrer aujourd'hui.
Jeudi 6 août 2009 à 0:33
Je vous avais promis la suite... la voilà. Ou du moins une partie seulement. (Eh quoi! je vais pas tout dévoiler non plus). Par contre, cette fois-ci, pas de photos... le tout ayant été englouti avant même que j'ai pu immortaliser l'instant. Votre imagination fera l'affaire.